La mondialisation, les mutations technologiques et la crise économique créent un environnement instable pour les entreprises, susceptibles de s’effondrer en cas d’erreur stratégique même pour les plus florissantes d’entre elles. Cependant, pour les auteurs, l’un professeur au Cnam, l’autre directrice générale adjointe d’Altedia, si toutes les entreprises peuvent traverser des périodes de fortes turbulences, certaines sont plus résilientes que d’autres. Alors que leur longévité moyenne n’excède pas quarante ans, certaines entreprises sont aujourd’hui centenaires malgré les crises, les guerres et la concurrence.

Les entreprises familiales moins soumises aux pressions des marchés financiers possèdent un indéniable atout de longévité. Mais la capacité à innover, le management des compétences, l’esprit start-up sont aussi d’excellents points forts pour durer. Les auteurs ont mené l’enquête sur les clés de la résilience organisationnelle. Frugalité, cohésion, innovation et prudence sont les cartes maîtresses, mais il n’y a pas de recette magique. L’orientation entrepreneuriale à l’affût des opportunités jointe au souci d’une fiabilité pérenne est un équilibre difficile. Les auteurs multiplient les exemples pour expliquer comment les entreprises résilientes ont su maintenir cet équilibre. Ils s’attardent notamment sur les aspects sociaux de la réussite. En effet, outre le fait que la longévité organisationnelle offre davantage de sécurité économique aux salariés, elle n’est possible que là où un véritable sentiment d’appartenance fonctionne pour chacun des salariés comme vecteur de reconnaissance et de fierté.