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Les usines normandes adoptent la démarche

ZOOM | publié le : 11.11.2014 |

« La mayonnaise est en train de prendre », estime Pierre Bablot du cabinet Syndex au sujet des “CV de site”. Et d’abord chez Schneider. Satisfaite du projet Barentin, la direction du groupe a validé la mise en œuvre du même procédé sur son site de Bourguébus, dans le Calvados, qui emploie environ 130 personnes. Le groupe de travail s’est réuni pour la première fois le 6 octobre dernier.

Recherche de productions

Dans le même département, c’est l’entreprise Bosch à Mondeville – environ 650 salariés –, qui avait initié un processus similaire en 2012. Cette fois, « il s’agit d’une recherche de nouvelles productions en interne », rapporte Cécile Maire, de la CFDT métallurgie. Depuis plusieurs années, le site connaît une diminution de ses effectifs. Ici, la démarche vise à maintenir une activité minimale pour ne pas dépasser le seuil critique et devenir un site surdimensionné. L’entreprise a pu ainsi obtenir le développement de quatre nouveaux produits : « Cette méthode nous a permis de maintenir l’effectif et de sortir d’un affrontement stérile entre partenaires sociaux », se félicite Pierre Lenganey, chef d’établissement.

Non loin de là, à Colombelles, c’est le site de R & D de NXP – environ 300 salariés – qui expérimente le dispositif depuis un an, en parallèle d’un PSE lancé en 2013 concernant 80 personnes. Là encore, il s’agit d’attirer de nouvelles productions en interne.

Amortir les chocs de désindustrialisation

À Eu, en Seine-Maritime (environ 300 personnes), le “CV de site” a été lancé sur le site d’Alcatel il y a un an, en parallèle d’une cession de l’usine, programmée à la fin 2014. Il vise à en valoriser les compétences pour emporter la décision d’un potentiel repreneur. « Si la démarche du “CV de site” n’est pas la panacée, elle a au moins le mérite d’amortir les chocs de désindustrialisation que nous subissons ces dernières années », résume Cécile Maire.