Nous avons eu à départager 35 dossiers, ce qui montre bien l’intérêt des participants. La vertu d’un tel prix, c’est qu’il permet aux entreprises de formaliser leur démarche, de jauger leur projet par rapport aux réalisations des autres candidats et d’obtenir un retour. Finalement, on vient chercher une évaluation – relative – par ses pairs, et partager ses idées sur ce qui a été ou peut être fait. C’est l’essence même du collaboratif !

On constate effectivement la place de plus en plus importante donnée au “profil riche” au service du collaboratif et du participatif, par opposition à l’annuaire administratif classique, qui n’offre qu’une identité limitée du salarié : un nom associé à un métier ou à une mission, au mieux à quelques domaines d’expertise. Les collaborateurs ont désormais la possibilité d’en dire plus sur eux-mêmes et d’entrer en relation les uns avec les autres, faisant par-là même émerger le patrimoine cognitif informel de l’entreprise. Ces projets tendent tous à favoriser l’engagement par le biais du repositionnement de chacun au sein d’une stratégie collective. Difficile, enfin, de ne pas parler de la dimension technologique de ces réalisations qui nous projettent dans un environnement de travail résolument digital.

J’ai même, pour ma part, l’intime conviction que ce type de projet doit être porté par la DRH. Si le premier réflexe est d’aller chercher une solution technique, il ne s’agit là que de la partie émergée du projet – peut-être la moins complexe. Car, au-delà des démarches d’innovation participative, qui ne sont pas nouvelles, ces réalisations sous-tendent aujourd’hui une transformation des processus et des modes de fonctionnement de l’entreprise : communication, ressources humaines, marketing, knowledge management… Et la DRH est certainement la plus à même de prendre en charge la dimension humaine de ces chantiers. Par ailleurs, si le digital permet une facilité d’accès à l’environnement de travail, il est aussi très intrusif. D’où la nécessité de préserver l’équilibre des temps de vie. La DRH a, là encore, un rôle à jouer.