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THIERRY TEBOUL, AFDAS : « Des conventions d’adhésion avec des services différents »

L’enquête | publié le : 04.11.2014 | L. G.

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THIERRY TEBOUL, AFDAS : « Des conventions d’adhésion avec des services différents »

Crédit photo L. G.

Des conventions d’adhésion avec des niveaux de services et des frais de gestion différenciés : tel est le projet de l’Afdas, l’Opca et Opacif de la culture, de la communication, des médias et des loisirs.

Quels sont les projets de l’Afdas pour répondre à la baisse des moyens due à la fin de l’obligation légale sur le plan, et pour maintenir une offre de services aux entreprises adhérentes ?

Nous réfléchissons à des conventions d’adhésion, associées à des niveaux de services et de frais de gestion différenciés, de l’ordre de 5 % à 8 %. Nous espérons finaliser ce projet au cours du dernier trimestre 2014 pour le présenter aux entreprises lors du premier trimestre 2015. Il est nécessaire que les engagements respectifs soient clairs dès le début de l’année prochaine, car les collectes de l’année N soldent les dépenses de l’année N -1. La collecte 2015 soldera les dépenses actuelles de 2014. Pour mémoire, l’Opca fait une avance de trésorerie aux entreprises. Nous espérons que les entreprises trouveront un, et qu’elles s’engageront en 2015 pour un recouvrement en 2016. Les engagements 2015 seront financés par la collecte 2016, et ainsi de suite. Il faut amorcer un cercle vertueux. Les partenaires sociaux gestionnaires de l’Opca sont pleinement d’accord sur ce projet, mais resteront vigilants sur les impacts.

Sur quelles bases seront structurées ces conventions d’adhésion ?

Sur la base de plusieurs audits de besoins prenant en compte la taille, le degré d’équipement RH, la nature des attentes… La segmentation des réponses face à ces attentes est poussée aussi loin que possible. Les frais de gestion afférents seront différenciés selon les usages : le coût de l’usage d’un simulateur de financement n’est pas le même que celui d’un responsable formation en temps partagé.

Concrètement, comment cela se présentera-t-il ?

Une gamme de conventions en trois niveaux est envisagée.

Le premier niveau est lié à l’offre légale : gestion du CIF, du CPF, de l’alternance et du plan des entreprises de moins de 299 salariés, avec des frais de gestion fixés par la loi. Dans ce cas, la majorité des nouvelles ressources et des nouveaux services offerts aux entreprises seront dématérialisés.

Un deuxième niveau d’adhésion-services s’adresse aux branches. En plus du niveau légal, on peut imaginer une aide au développement et à l’accompagnement des certifications de branche, une maintenance-veille vis-à-vis de l’offre de formation, la coconstruction d’une politique d’achat collective en dialogue avec les prestataires, une gestion collective de populations prioritaires à former… Cela peut structurer et justifier un versement conventionnel pour une politique commune. Et plus le conventionnel est important, moins les frais de gestion pèsent. Seul le conventionnel répond aux attentes collectives d’une branche, mais tout dépend du degré d’homogénéité des problématiques emploi-formation rencontrées.

Dans cette logique graduelle, le troisième niveau d’adhésion-services concerne donc les entreprises de plus de 300 salariés qui n’ont plus du tout d’obligation légale au titre du plan.

Oui, celles qui, en plus ou à côté d’une logique conventionnelle, peuvent vouloir bénéficier de services très spécifiques. Pour elles, trois bouquets de services seront possibles.

Le pack 1 comportera une hot line juridique, un espace campus de professionnalisation des acteurs de la formation, un portail achat de formation orienté sur une analyse qualité mettant l’accent sur le juste prix et la flexibilité pédagogique, une aide à la certification, à la VAE…

Le pack 2 pourrait ajouter au pack précédent une optimisation du plan à travers la recherche de financements complémentaires, un accompagnement et un diagnostic GPEC, mobilité…

Enfin, le pack 3 proposerait une gestion totalement externalisée de la logistique et de l’administration de la formation, des assistants pour les responsables formation en temps partagé…

Ce positionnement est plus complémentaire que concurrent des prestataires d’externalisation qui sont présents sur le marché. L’intérêt pour nous est d’amener ce type de service dans une logique de valeur ajoutée et d’outils propres à l’Afdas.

Seuls les Opca font l’avance de trésorerie et l’aide au dépassement de budget. Ils sont les seuls également à pouvoir construire des systèmes de financement multiabondés par les branches, les régions, le FPSPP, l’État… Et les seuls à pouvoir agir de concert sur l’ingéniérie des dispositifs et celle des pédagogies.

Ces services sont-ils soumis à l’aval des prochaines conventions d’objectifs et de moyens signées avec l’État ?

Oui, il faut imaginer de la souplesse en 2015, car les négociations évolueront encore tout au long de l’année prochaine. On pilotera alors à vue, en fonction des intentions des entreprises et des branches.

Auteur

  • L. G.