60 % des entreprises ne savent pas comment elles vont intégrer le CPF dans leur politique formation, 50 % ignorent si elles vont négocier un accord d’entreprises sur sa gestion, mais 60 % pensent que la disparition de l’obligation légale n’aura pas d’impact sur leur effort de formation, du moins en 2015.

Tels sont les principaux résultats de l’enquête “Comment les entreprises se préparent-elles à la réforme de la formation professionnelle ?” réalisée par Berlitz-Telelangue auprès de 295 responsables de formation, DRH et chefs d’entreprise en septembre et octobre 2014.

Les réponses publiées le 23 octobre démontrent, comme d’autres enquêtes auparavant, que lesdites entreprises sont dans une grande incertitude. Plus précisément, si 46 % des répondants pensent que le budget global de formation restera constant en 2015, 17 % d’entre eux s’attendent à une baisse, 13 % à une hausse, mais 23 % déclarent ne pas être capables de répondre à cette question.

Même incertitude sur le compte personnel de formation ; à peine 6 % des répondants savent d’ores et déjà qu’ils tenteront de signer un accord d’entreprise sur sa gestion, mais 44 % affirment qu’ils n’en signeront pas et 50 % ne savent que répondre à cette question !

Dans cet océan d’incertitudes, deux éléments sûrs ressortent néanmoins. Premièrement, 62 % des répondants attendent que les Opca jouent un rôle essentiel d’information et de conseil auprès des entreprises, « car ils sont considérés comme la première source d’information sur la réforme. À ce titre, la moitié des entreprises disent avoir déjà contacté leur Opca sur cette question, et plus l’entreprise est de taille importante, plus cette tendance se confirme », affirme Berlitz-Telelangue.

Un constat qui entre en résonance avec le dossier traité dans ce numéro (lire en p. 18) : dans quelle mesure les Opca vont-ils devoir vendre désormais des services aux entreprises pour compenser la probable baisse de collecte ?

Seconde certitude, selon les auteurs de l’étude : « Les entreprises ont toutes de fortes attentes en termes d’évaluation de l’efficacité des formations. » 75 % des répondants considèrent toujours le coût de la prestation comme une « préoccupation majeure », mais 63 % ajoutent que, désormais, ils attendent des « engagements de résultats », et 27 % vont jusqu’à affirmer qu’ils mettront en place des « indicateurs de performance ».