Les Opca seront-ils à l’avenir obligés de faire plus avec moins ? La question est posée, alors que la réforme de la formation professionnelle poursuit son chemin avec la publication régulière de nouveaux décrets. Celui, éventuel, concernant la possibilité pour les collecteurs de vendre des services – aujourd’hui gracieux – n’est pourtant pas à l’ordre du jour. Comment les Opca vont-ils affronter la baisse de l’obligation légale de formation ? Pourront-ils continuer à accompagner les entreprises, surtout les plus petites, alors que les sommes mutualisées auront fondu ? Des questions pour le moment sans réponses satisfaisantes. Les collecteurs se sentent fragilisés par la réforme, bien que l’augmentation des versements de certaines branches pour la collecte 2013 prouve que celles-ci accordent une grande confiance à leur Opca.

Quoi qu’il en soit, tout le monde s’attend, dans un premier temps, à une baisse des investissements en formation de la part des entreprises. Mais celles-ci peuvent-elles se passer de ce facilitateur en termes d’ingénierie et de financement de formations ? Sans compter que les nouvelles missions dévolues aux collecteurs – surveillance de la qualité de la formation et contrôle des prestataires – pourraient répondre à un réel besoin des DRH. On peut imaginer qu’après la réforme, les Opca sauront se réinventer.