Centrale pour la performance des entreprises, la question de l’organisation du travail n’est jamais résolue une fois pour toutes. Après le système taylorien, aujourd’hui, dans les entreprises de service et même les entreprises industrielles où la part de service est revue à la hausse, l’organisation doit être abordée autrement. Les auteurs, tous deux consultants en management, proposent un schéma de classement des organisations selon qu’y prévaut la pression économique extérieure ou, au contraire, l’intérêt de la communauté de travail. Quand l’un et l’autre facteurs sont faibles, car le marché est captif et la discipline de travail rigoureuse, l’entreprise se situe dans une logique mécanique de type taylorien. Une pression économique faible et un fort repli sur la communauté de travail correspondent à une logique tribale d’organisation. Au contraire, une pression économique forte et une faible défense des intérêts du personnel correspondent à ce que les auteurs nomment l’organisation transactionnelle. Le second et le troisième types d’organisation ne correspondent ni à la conjoncture économique actuelle ni aux conditions d’implication maximale des salariés. Les auteurs proposent, pour faire face à la complexification des enjeux économiques et humains, une organisation de type holistique, où la conscience de la pression économique se conjugue à un fort engagement des salariés.