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LA SEMAINE

Égalité professionnelle : Des pistes pour l’égalité DANS LES TÂCHES FAMILIALES

LA SEMAINE | publié le : 14.10.2014 | Emmanuel Franck

Le Conseil d’analyse économique (CAE) propose de réduire le nombre de jours de congés standards pour mieux rémunérer les congés maternité et paternité.

Dans le but de réduire les écarts de salaire entre les femmes et les hommes (24 %), le Conseil d’analyse économique (CAE), rattaché au Premier ministre, a publié le 7 octobre une série de propositions. Il constate que la différence de salaire (11 %) tient avant tout à la différence de durée du travail, qui s’explique par un taux d’activité des femmes inférieur et par le temps partiel, eux-mêmes influencés par la situation de famille des femmes. La solution passe donc par un meilleur partage des tâches domestiques entre les femmes et les hommes.

Une réforme à poursuivre.

À cette fin, le CAE recommande notamment de poursuivre la réforme du congé parental entamée en juillet dernier. Pour une famille de deux enfants, celui-ci a déjà été réduit à deux ans et demi pour un des deux parents ; six mois sont réservés au second parent – en pratique le père. Mais ce dernier est peu incité à prendre son congé car le revenu de remplacement reste faible. Le CAE propose donc de s’inspirer de la Suède, où « le revenu de remplacement pendant le congé parental est d’autant plus élevé qu’il est partagé équitablement entre les membres du couple ». Selon le CAE, un tel dispositif ne serait pas coûteux pour les finances publiques. Cette proposition tombe à point nommé, alors que le gouvernement envisage de réduire de nouveau, à compter du mois de janvier, le congé parental s’il n’est pas pris par les deux parents. Le gouvernement en espère 290 millions d’euros d’économies en 2017.

Dans le même esprit, le CAE recommande d’augmenter les indemnités journalières lors des congés maternité et paternité et de financer cette réforme par une petite réduction du nombre de congés standards. L’objectif est d’inciter les pères à consommer leur congé paternité et de moins pénaliser les mères, sans pour autant alourdir le coût pour les entreprises (l’augmentation de l’indemnité serait prise en charge par la collectivité). Le CAE a calculé qu’en supprimant un jour de congé à tous les salariés, on dégage des ressources pour financer 16 jours de congé maternel ou paternel supplémentaires.

Auteur

  • Emmanuel Franck