C’est le fruit d’une maturation dû à la réforme de la formation en cours. D’un point de vue humain, la caractérisation de l’efficacité des actions de formation est compliquée à mettre en œuvre, mais la réforme de la formation professionnelle apporte une forme d’obligation de réponse : elle contraint les entreprises à assurer à chaque collaborateur le bénéfice d’au moins une formation tous les six ans pour accéder à un développement professionnel. On bascule d’une culture des moyens à une logique de résultats. Cet objectif devient un étalon de mesure de l’efficacité des formations.

Oui. Dans les dix années à venir, la moitié des responsables formation interrogés (52 %) estiment qu’ils vont devoir « développer des compétences liées à l’évaluation des performances et des niveaux ». Presque la même proportion (42 % des sondés) insiste sur le « suivi des évolutions professionnelles », et un gros tiers (36 %) formule un besoin de compétences en matière de « reporting sur l’efficience du service rendu ». Ces responsables formation ont donc bien conscience de l’impact de la réforme sur leurs métiers. Aujourd’hui, pour 50 % d’entre eux, cet impact sera positif, alors que, lors de notre enquête de 2013, ils n’étaient que 25 % à partager cet avis ! Cela dit, un quart s’attend à des impacts négatifs et un autre quart ne sait toujours pas quoi en penser…

Pas tout à fait. Encore 25 % d’entre eux consacrent plus de la moitié de leur temps à des tâches administratives. Ceci peut avoir un impact négatif sur la perception de la formation par les autres collaborateurs. D’ailleurs, 45 % des responsables formation estiment que leur travail n’est pas bien reconnu ! Ils doivent donc faire reconnaître leur valeur ajoutée, et ont tout intérêt à consacrer un temps plus important à communiquer en interne. Ce constat plaide aussi en faveur de l’externalisation des tâches de gestion basiques.