Directeur du comité Métiers et compétences de la Plateforme de la filière automobile (PFA) depuis septembre, il a effectué, à 54 ans, toute sa carrière au sein du groupe PSA Peugeot Citroën.Il a notamment déployé les 21 filières métiers du groupe à la direction du développement des RH.
La PFA a été créée en avril 2009, avec pour objectif de définir et conduire les actions de renforcement de la filière automobile française. Le comité dont j’ai la charge contribue pour sa part à la performance globale de la filière en élaborant une politique de formation, d’apprentissage et d’emploi adaptée à ses besoins en compétences spécifiques. La PFA rassemble tous les acteurs concernés : les constructeurs français, mais aussi les équipementiers et fournisseurs, les organisations professionnelles, les pouvoirs publics – Ademe, DGE… – et les partenaires en région. Le comité Métiers et compétences réunit chaque mois des représentants de ces organismes ainsi que du monde de l’éducation.
Nous avons deux programmes principaux d’action : le développement des dispositifs de formations et le développement de l’attractivité de la filière, notamment auprès des jeunes et des meilleurs talents.
Nous avons une vision pragmatique. Concernant les formations initiales, par exemple, nous travaillons aux côtés de l’UIMM du Bipe et du CSF Automobile pour repérer les déficits en compétences, et réfléchissons à la meilleure manière d’y travailler. Nous soutenons ainsi la création pour la rentrée 2015 d’un nouveau master en éclairage embarqué qui formera des ingénieurs ayant une spécialisation en optique.
Concernant le programme Attractivité, nous avons lancé plusieurs actions dont la création d’un site Web (planeteautomobile.com) moderne et ludique de découverte des métiers de la filière. Nous soutenons aussi des événements ludo-éducatifs tels que le challenge EducEco et Course en cours, qui consistent, pour les équipes des collèges des lycées ou du supérieur (9000 élèves concernés en 2013-2014), à créer des véhicules peu consommateurs d’énergie et performants.
Je n’ai pas en effet une approche de RH « pur », si l’on considère que celle-ci consiste à mettre en œuvre des processus et techniques RH classiques. Mais mon parcours technico-industriel – usine, production, achats, qualité – m’a tout de même amené à m’occuper souvent des questions de compétences individuelles ou collectives.