L’ABSENCE DE SOLIDARITÉ CREUSE LES ÉCARTS
LA NOTION DE SOLIDARITÉ est aujourd’hui mise en déroute. Beaucoup de citoyens estiment qu’ils contribuent à fonds perdus aux dépenses sociales. Dans le même temps, les pauvres sont souvent accusés d’abuser de cette solidarité. Les exclus en tous genres – chômeurs, immigrés, malades – seraient des profiteurs préférant vivre des aides sociales que de participer à l’effort productif. Non seulement cette pseudo-évidence est fausse, mais surtout, elle est très dangereuse pour la prospérité. C’est, selon l’auteur, sociologue, parce que les petites inégalités entre les classes laborieuses se multiplient, notamment celles face à l’emploi et au travail, que la globalisation est un jeu perdant pour au moins 90 % de la population. Parlant sans cesse d’égalité, notre société a pourtant fait le choix de l’inégalité. Les conséquences en termes politiques et économiques sont dommageables puisque la confiance dans nos modèles contribue à la croissance. Afin de freiner cette défiance généralisée, l’auteur revient sur la genèse de l’intégration sociale à la française pour expliquer pourquoi elle se délite et suggérer des pistes de renforcement des sentiments d’égalité et de fraternité.