Même si le diplôme reste un bouclier efficace contre le chômage, l’insertion sur le marché du travail s’avère difficile pour un tiers des jeunes de niveau bac + 5 et plus. D’après une étude de l’Apec publiée le 1^er octobre, 63 % des diplômés de la promotion 2013 étaient en emploi au printemps 2014. Identique à celui observé l’année dernière, ce taux est toutefois l’un des plus bas enregistré ces six dernières années (il était de 70 % en 2012). Autre mauvais signal : 29 % des jeunes en recherche d’emploi n’en ont occupé aucun depuis la fin de leurs études (26 % l’an dernier). « L’accès au premier emploi est donc plus difficile, observe Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec. En période de crise, les recruteurs se tournent surtout vers les jeunes diplômés, mais avec déjà deux ou trois ans d’expérience. » De plus, les départs à la retraite des cadres ont été moins nombreux que prévus (31 600 départs effectifs en 2013, pour une prévision de 35 800).

Point positif toutefois, les salaires à l’embauche sont en hausse de 2 %. La moyenne s’établit ainsi à 28 700 euros brut annuel, et la médiane à 29 400 euros.

Par ailleurs, la part des jeunes en emploi ayant décroché un CDI progresse (59 % contre 54 % l’an dernier). Conséquence, selon l’Apec, du recul des emplois publics parmi les postes occupés par les jeunes en activité. De fait, 82 % d’entre eux ont été recrutés dans le secteur privé (+ 3 points par rapport à 2013). Parmi eux, 63 % travaillent dans les services, 24 % dans l’industrie. Les fonctions études-recherche-développement, commercial-marketing et gestion-finance-administration concentrent deux tiers des emplois de cadres débutants.