L’idée fait son chemin. L’an dernier, lors de la première édition de l’étude famille et entreprise réalisée par Viavoice pour le compte de La Maison Bleue et du Figaro Économie, qui prend le pouls de plus de 400 décisionnaires en matière de ressources humaines, ils étaient déjà 60 % à accorder beaucoup d’importance à la question de la conciliation famille-travail. Cette année, 66 % partagent cette conviction. « À mesure que s’accroît la porosité entre vie privée et vie professionnelle, et avec le développement des outils de mobilité, les entreprises prennent conscience que leur engagement dans ce domaine est non seulement nécessaire mais aussi de leur responsabilité », commente une porte-parole de La Maison Bleue, société qui accompagne notamment les entreprises dans la création de crèches. C’est en effet une tendance que l’étude fait émerger : cette année, 61 % des personnes interrogées estiment que l’articulation famille-travail est principalement l’affaire de l’entreprise (+ 3 points), contre 39 % (– 3 points) qui considèrent que cette question revient aux politiques publiques.

Aujourd’hui donc, les patrons estiment qu’il est de leur ressort de proposer des aménagements d’horaires (47 % d’avis favorables) ou des services de places en crèche (23 %). Cependant, la volonté des répondants d’accompagner leurs collaborateurs en facilitant la garde des petits n’est pas totalement désintéressée : 27 % d’entre eux sont persuadés que cet outil est un bon moyen d’accroître la performance économique de leur société, en réduisant notamment l’absentéisme ou les retards.