Dans une étude publiée le 23 septembre, le Conseil économique, social et environnemental se déclare en faveur des statistiques ethniques et des quotas.
Après l’Institut Montaigne (lire Entreprise & Carrières n° 1206 du 16 septembre 2014), le CESE vient à son tour de rendre publique une étude en faveur des statistiques ethniques. Comme le club de réflexion patronal, le CESE constate que l’engagement d’entreprises pionnières à travers, notamment, la charte de la Diversité, a atteint ses limites et n’a pas permis à des diplômés issus de l’immigration d’accéder à des postes à responsabilité. Il faut donc activer d’autres leviers.
L’auteure de l’étude, Samia Hamoudi, estime que « les outils de mesure permettraient d’évaluer la politique diversité et que leur utilisation aiderait grandement à avancer concrètement sur le sujet ». Or « les difficultés à mesurer la diversité des origines sont souvent évoquées comme un frein ne permettant pas de s’emparer du sujet de la diversité ethnoculturelle ». Elle rappelle, en se référant à la décision du Conseil constitutionnel du 15 novembre 2007, que cette mesure est néanmoins possible en prenant appui sur des éléments objectifs tels que le nom, le prénom, la nationalité « mais aussi sur des éléments subjectifs tels que le ressenti d’appartenance ».
Le CESE va cependant plus loin que l’Institut Montaigne en estimant que « la fixation d’objectifs chiffrés pourrait être utile », autrement dit des quotas. Le think tank patronal n’avait pas appelé à des quotas tout en prenant en exemple les quotas de salariés handicapés et de femmes dans les conseils d’administration.