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Sur le terrain

PROTECTION SOCIALE : Neuflize OBC anticipe le risque dépendance pour ses salariés et leurs ayants droit

Sur le terrain | publié le : 23.09.2014 | LAURENT POILLOT

La banque privée a mis en place une formule d’assurance complète, incluant un socle de base obligatoire et deux formules optionnelles, l’une pour augmenter le niveau de garantie, l’autre le nombre de personnes assurées.

Sept mois après l’entrée en vigueur de son accord d’entreprise sur la dépendance, la banque privée Neuflize OBC enregistre les premières demandes d’accompagnement de ses salariés à la plate-forme Responsage, qui vient en appui des aidants familiaux ayant un parent en perte d’autonomie. La direction prévoit qu’une vingtaine de personnes auront besoin de bénéficier, chaque année, d’une orientation vers un hébergement adapté, d’une information sur les pathologies, ou encore d’un conseil sur le financement de la prise en charge apportés par ce prestataire extérieur, dont les groupes Bayard et Danone sont actionnaires.

Le service, entièrement pris en charge par l’entreprise, est le volet pour le moment le plus “visible” de l’accord qu’ont signé, le 16 janvier 2014, la direction et par l’ensemble des délé-gués syndicaux (SNB, CFTC et CGT), au terme de trois réunions de travail.

UNE APPROCHE DE PRÉVENTION

« Nous avons fait le choix de traiter le sujet de la dépendance selon une approche de prévention, plutôt que de l’assimiler à un dispositif de prévoyance », explique Emmanuel Ribaucourt, le DRH, qui a préféré isoler ce thème de négociation. En 2012, le groupe Neuflize OBC avait lancé un appel d’offres pour l’ensemble des couvertures frais de santé, décès, invalidité, incapacité et dépendance. Le DRH avait choisi de dissocier la négociation sur la dépendance des autres thèmes déjà connus de ses partenaires sociaux.

Outre, donc, le service d’appui aux aidants familiaux, l’accord prévoit une assurance collective qui garantit à tous les salariés, quel que soit leur âge, le versement d’une rente mensuelle et d’un capital en cas de dépendance reconnue.

« Cette assurance fonctionne à l’identique d’une retraite par capitalisation, poursuit Emmanuel Ribaucourt. Elle donne lieu, chaque mois, au paiement d’une cotisation partagée entre le collaborateur et la société. Ainsi, chaque salarié se constitue une épargne dans un compte personnel, qui sera déblocable à la survenance de l’état de dépendance. S’il quitte la société, il conserve ses droits acquis et peut, s’il le souhaite, continuer à capitaliser mensuellement. » La cotisation est alors, dans ce cas, intégralement à sa charge.

RÉGIME OBLIGATOIRE

Depuis février 2014, Neuflize OBC a rendu ce régime obligatoire aux salariés ayant au moins un an d’ancienneté et dont le contrat de travail n’est pas suspendu, soit près de 1 050 personnes en France. Ils se voient prélever chaque mois une cotisation de 10,95 euros sur leur paie, tandis que l’entreprise prend le même montant à sa charge. Si une dépendance reconnue (GIR 1 et 2) survient, le salarié percevra une rente minimale de 350 euros par mois, ainsi qu’un capital de 2 520 euros (GIR 1, 2 et 3).

Outre ce régime de base, la banque a prévu une formule complémentaire, au libre choix des salariés : elle permet de doubler le montant de la rente garantie (jusqu’à 965 euros par mois), de même que le capital.

Le surcroît de cotisation est, alors, à la charge du salarié. Indépendamment de son adhésion à ce régime “renfort”, le salarié peut aussi faire adhérer ses ayants droit (parents, conjoint, enfants), après passation d’un questionnaire de santé. Le régime, pour ces bénéficiaires, prévoit deux niveaux de garantie : une rente de 350 euros, ou bien de 700 euros par mois, selon les mêmes modalités que les régimes de base et « renfort » proposés aux salariés eux-mêmes.

Auteur

  • LAURENT POILLOT