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Belgique : Volvo appointe des coachs santé pour réduire l’absentéisme

Sur le terrain | International | publié le : 23.09.2014 | DIDIER BURG

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Belgique : Volvo appointe des coachs santé pour réduire l’absentéisme

Crédit photo DIDIER BURG

La politique de prévention en santé mise en place par Volvo Belgique, fondée sur une approche personnalisée, a remporté un prix national de l’innovation en gestion des ressources humaines.

Méthode douce pour enrayer l’absentéisme pour maladie, le “parcours santé” mis en œuvre par les RH de Volvo Belgique a séduit la profession. Bilan de santé, feuille de route individuelle, suivi personnalisé avec un “coach”, aménagements du poste de travail, autant d’ingrédients qui ont permis à la filiale de Volvo installée à Gand de gagner le prix de la création, à l’occasion de la 25e soirée des ressources humaines organisée en Belgique. Dénommée “Health Coaching”, cette méthode innovante a été adaptée aux besoins du constructeur automobile après avoir été mise au point par le cabinet de conseil Securex. Tout est parti d’un constat de l’encadrement de Volvo : notamment en raison des réformes de la retraite, les salariés vont être appelés à travailler plus longtemps et devront demeurer en forme et satisfaits de leurs conditions d’emploi. Objectif visé par l’entreprise : réduire l’absentéisme lié à des problèmes de santé et, par ricochets, juguler les coûts y afférents.

En place depuis l’année dernière sur la base du volontariat, le Health Coach Project de Volvo Belgique a convaincu 15 % des 4 500 salariés de l’usine gantoise. Trois coaches ayant les compétences d’un médecin du travail ont rejoint l’usine afin d’assurer le suivi de ces 675 collaborateurs incrits. Walter de Volder, en charge de la coordination des conditions de travail auprès de Volvo, ambitionne « d’amener la moitié du personnel à adhérer à ce projet d’ici à trois ans ».

Pour le salarié, le “parcours santé” commence par un questionnaire à remplir lors de sa première rencontre avec son “coach”. Sa santé, son style de vie et ses habitudes sont passés au crible. Puis un examen médical sommaire mesure la masse graisseuse, la masse musculaire et le tour de taille.

« Nous discutons ensuite des résultats. Le salarié décide lui-même des changements qu’il lui semble possible d’entreprendre : alimentation, gestion du stress, sommeil ou autre », explique Annemie Raemdonck, médecin chargée du “coaching” à Volvo.

Dès lors, une prise en charge individuelle du salarié vise à optimiser les résultats. Un dossier complet comportant des conseils et une feuille de route vont désormais rythmer sa vie quotidienne : alimentation, activité physique, vie sociale… Pour le soutenir, son “coach” suit au plus près le bon déroulement des étapes.

« Le processus permet de déterminer tant au niveau individuel que collectif où se situent les problèmes afin de lutter contre l’absentéisme par l’amélioration de la santé des salariés », précise Annemie Raemdonck.

De son côté, l’entreprise est appelée à être réactive. « Cette méthode nous alerte en amont des changements à apporter sur le lieu de travail avant que le salarié ne tombe malade », constate Walter De Volder. « Sur notre site de production automobile, une grosse partie des arrêts maladie sont liés aux TMS du fait des manipulations liées à l’assemblage des véhicules. En modifiant à temps le poste de travail, par exemple avec des aménagements ergonomiques, les coûts liés à l’absentéisme baissent », poursuit-il.

RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE

Méthode à large spectre d’action, le Health coaching peut viser plusieurs objectifs : « Outre l’absentéisme, la recherche de talents dans l’entreprise ou une prise de conscience du vieillissement des effectifs figurent aussi parmi les motifs de l’utilisation du health coaching », indique Anne Reybroeck, médecin et “health coach” au cabinet Securex.

Selon elle, les employeurs qui y recourent font preuve de responsabilité en jouant leur rôle sociétal vis-à-vis de problèmes comme l’alcoolisme ou la toxicomanie. Et, en termes d’image, l’entreprise aurait d’emblée davantage d’atouts à faire valoir sur le terrain du recrutement.

DANS LES MEDIAS

L’ÉCHO La coalition resserre l’accès à la pension retraite

La coalition au gouvernement veut durcir les règles d’accès à la pension. Les aménagements se traduiront par une carrière allongée pour les fonctionnaires : les années d’étude ne compteront plus dans le calcul de la pension et celle-ci sera calculée sur la base des quinze, voire vingt, meilleures années, plutôt que 10 actuellement. Les régimes d’exception permettant un départ avant 60 ans aux policiers et aux cheminots seraient supprimés. Et la pension anticipée permettant aux salariés un départ à 62 ans (contre 65 ans pour l’âge légal) ne serait plus accessible qu’après 42 ans de carrières et non 40 ans. 17 septembre. L’Écho. Quotidien économique.

LA LIBRE Le patronat veut des transports publics

Dans le cadre de la Semaine de la mobilité, la Fédération des employeurs belges (FEB) a demandé aux autorités « d’entreprendre tous les efforts nécessaires en vue d’éviter la saturation du réseau routier ». Le coût de cette congestion serait de 2 % du PIB belge, soit 8 milliards d’euros. « L’offre de transports en commun… doit être beaucoup mieux adaptée aux besoins de l’économie », selon le patronat, qui se dit prêt à participer à l’étude d’impact des différentes pistes. 14 septembre. La Libre. Quotidien généraliste.

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  • DIDIER BURG