Etre responsable est une attitude éthique. Les soft laws suffisent-elles à l’encourager en lieu et place de la loi pure et dure souvent accusée de brider la croissance du fait des contraintes formalistes qu’elle fait peser sur les entreprises ? A contrario, d’autres dénoncent le caractère insuffisamment formel de la RSE, qui en ferait une forme de régulation laissée à la seule bonne volonté des entrepreneurs. Au-delà des prises de position partisanes, Florence Méaux, directrice générale de l’Afnor, et Alain Jounot, directeur commercial dans ce même organisme, proposent une évaluation de la norme ISO 26000 qui fixe le concept de responsabilité sociétale des entreprises. À partir d’un échantillon de 200 entreprises évaluées, ils entendent prouver que la RSE constitue une véritable opportunité pour celles-ci. L’ouvrage aborde les motivations des entreprises, les méthodes, les réalisations et les bénéfices d’une telle démarche. En matière sociale notamment, si le contexte législatif français tend à encourager la prévention des risques professionnels et psychosociaux et les politiques d’entreprise contre la discrimination, le fait de souscrire à une politique de RSE majore sensiblement les actions en faveur de l’équité et du bien-être des salariés, avec une nette amélioration constatée en matière de fonctionnement global et de cohésion sociale.