logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Acteurs

3 QUESTIONS À… PHILIPPE HUGUENIN-GÉNIE

Acteurs | publié le : 23.09.2014 | LAURENT GÉRARD

Image

3 QUESTIONS À… PHILIPPE HUGUENIN-GÉNIE

Crédit photo LAURENT GÉRARD

Nouveau directeur d’Opcalia. Après un parcours de plus de vingt ans dans différents Opca, il succède à Yves Hinnekint dans une période de réforme très importante de notre système de formation professionnelle.

Directeur général d’Opcalia depuis le 1er septembre, vous estimez quela réforme actuelle de la formation est une “révolution” pour les Opca. Pourquoi ?

Parce que c’est un changement complet de paradigme. Auparavant, les Opca aidaient leurs entreprises adhérentes en leur apportant financement et ingénierie pédagogique. Désormais, avec la fin de l’obligation légale sur le plan de formation pour les entreprises de plus de 300 salariés, ils vont devoir convaincre ces mêmes entreprises de leur utilité en leur vendant des services. C’est un énorme défi et les Opca sont partis pour un sprint jusqu’en 2017.

Les entreprises ne sont pas encore habituées à ce changement, et une baisse des niveaux d’investissement en formation est probable dans un premier temps, avant une remontée à un niveau au moins équivalent à celui d’aujourd’hui. Opcalia collecte à ce jour 659 millions d’euros auprès de 95000 entreprises, dont 92 % emploient moins de 50 salariés. En 2009, Opcalia ne collectait que 410 millions d’euros.

La notion de vente de services par les Opca n’est toujours pas très claire juridiquement. En avez-vous vraiment le droit ?

On peut penser que, vue l’ampleur des attentes de la réforme en cours – compte personnel de formation universel, former ceux qui en ont le plus besoin, renforcer l’insertion des jeunes… –, l’État sera facilitateur dans cette démarche, sinon la réforme aura du mal à démarrer. Les choses mûrissent, les esprits changent. Tout le mon­de sait que les Opca peuvent être de fabuleux facilitateurs. Les prochaines conventions d’objectifs et de moyens signées entre les Opca et la DGEFP intégreront aussi certainement des facilités pour le financement de nos nouvelles missions de surveillance de la qualité de la formation et de contrôle des prestataires.

Comment Opcalia se prépare-t-il à affronter ces défis ?

Premier point important, notre conseil d’administration a parfaitement intégré les enjeux de cette réforme et a entériné, dès le 9 juillet dernier, la nécessité de mettre en place un plan de transformation sur trois ans. La semaine dernière, nous avons présenté les grands axes de ce plan, baptisé “OSE”, aux directeurs du réseau.

Cette semaine, une réunion importante se tiendra chez notre “cousin germain” Octalia sur la future fonction de collecteur de la taxe d’apprentissage : l’idée d’une fédération d’Octa à créer d’ici au 31 décembre 2015 reste une piste privilégiée.

Enfin, mi-octobre, un nouveau conseil d’administration fera le point dans la perspective de la révision de l’accord constitutif d’Opcalia.

Né en 1967, Philippe Huguenin-Génie est diplômé de l’ISC Paris et titulaire d’un DESS Stratégie et ingénierie en formation d’adultes (Sifa).

De 1992 à 2003 : délégué du Fonds national d’assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles (fafsea) dans trois régions.

2003 : directeur administratif et financier d’Opcalia Ile-de-France.

2006 : directeur d’Opcalia Ile-de-France.

2012 : directeur général adjoint d’Opcalia.

1er septembre 2014 : directeur général d’Opcalia.

Auteur

  • LAURENT GÉRARD