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L’enquête

LES ENTREPRISES BRITANNIQUES ADOPTENT L’AUTO-ENROLMENT

L’enquête | publié le : 16.09.2014 | STÉPHANIE SALTI

Outre-Manche, la réforme des retraites est en marche. Depuis octobre 2012, le gouvernement a commencé à mettre en œuvre l’adhésion automatique aux fonds de pension d’entreprise. Appelé automatic enrolment, ce dispositif a d’abord concerné les entreprises de plus de 120 000 salariés, alors que le déploiement pour les plus petites se fait progressivement jusqu’à février 2018.

« Avant la mise en place de l’auto-enrolment, une grande majorité des salariés ne cotisaient pas à un plan d’épargne entreprise, et le gouvernement a craint que cette population, une fois l’âge de la retraite atteint, ne dépende que du régime de base [soit environ 141,50euros par semaine et par personne, NDLR], faisant peser un poids considérable sur l’État », explique Rudi Smith, consultant senior chez Tower Watson.

Une fois le déploiement achevé, tous les employeurs auront l’obligation légale d’inscrire à un régime d’entreprise chaque salarié dont l’âge est compris en­tre 22 ans et l’âge légal de départ à la retraite, dont les revenus sont supérieurs à 12 525 euros (10 000 livres) par an. À terme, les cotisations minimales se monteront à 8 % du salaire – avec un salaire plancher d’environ 7 230 euros et un plafond d’environ 52 435 euros par an. L’employeur étant responsable de 3 % des contributions; le salarié, de 4 %, et l’État, de 1 %. Les employés ont la possibilité de se retirer de ce dispositif, mais le gouvernement compte sur l’inertie des salariés pour demeurer dans le dispositif.

Afin de faciliter la transition, il a créé un fonds par défaut, sous le nom de National Employment Savings Trust (Nest), ouvert aux salariés inscrits automatiquement, mais non obligatoire. « Beaucoup de grandes entreprises proposaient déjà un dispositif d’épargne retraite. L’introduction de l’auto-enrolment les a contraintes à adapter celui-ci aux nouvelles exigences de la loi, ce qui a entraîné un certain nombre de changements administratifs et, parfois, de très lourds investissements informatiques, explique Rudi Smith. En revanche, la plupart des PME ne disposaient pas de plan d’épargne retraite et ont dû créer une nouvelle infrastructure », conclut le consultant.

Auteur

  • STÉPHANIE SALTI