Une déferlante de prévisions. Et toujours pas d’embellie sur le front des augmentations salariales. Les enquêtes de Hay Group, Deloitte, Aon Hewitt et Towers Watson attestent encore d’une grande prudence de la part des entreprises interrogées cet été. Lesquelles, globalement, avancent des budgets prévisionnels pour 2015 similaires aux budgets effectivement appliqués en 2014.

Selon Towers Watson, qui a livré ses chiffres le 11 septembre, les populations cadre et non cadre devraient bénéficier, chacune, de 2,5 %. Une enveloppe qui monte à 2,8 % pour les secteurs les mieux lotis que sont la santé-pharmacie et le high tech ; 5 % seulement des entreprises ont prévu un gel des salaires. Le cabinet s’attend, par ailleurs, à voir baisser l’intéressement et la participation au titre de 2014.

Aon Hewitt, qui a dévoilé son enquête le 9 septembre, annonce, pour sa part, un budget global de 2,6 % pour l’année prochaine avec, dans le détail, 1,1 % d’augmentations générales et 2,3 % d’augmentations individuelles. « Elles sont toujours supérieures à l’inflation, mais ce sont les taux les plus bas observés ces vingt dernières années », commente Vincent Cornet, directeur du conseil en rémunération globale d’Aon Hewitt. Des chiffres toutefois à nuancer selon la taille de l’organisation. Les entreprises de plus de 10 000 salariés se limiteront à une hausse de 1,9 %, tandis que celles de moins de 2000 salariés (dont les salaires nominaux sont inférieurs et qui offrent moins de “périphériques”) prévoient de monter à 2,7 %.

Publiée le 8 septembre, l’étude Deloitte, fait, elle, état d’une enveloppe prévisionnelle à 2 %, près d’une entreprise sur deux souhaitant mettre l’accent sur une population en particulier, notamment les hauts potentiels et les bas salaires. « Des budgets serrés et uniformisés pour toutes les catégories de salariés », annonce enfin Hay Group, qui, le 1^er septembre, pronostiquait lui aussi 2  %, en budget médian.