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LA SEMAINE

HERVÉ FERNANDEZ DIRECTEUR DE L’ASSOCIATION NATIONALE DE LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME (ANLCI)

LA SEMAINE | L’INTERVIEW | publié le : 16.09.2014 | LAURENT GÉRARD

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HERVÉ FERNANDEZ DIRECTEUR DE L’ASSOCIATION NATIONALE DE LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME (ANLCI)

Crédit photo LAURENT GÉRARD

« Le socle de compétences doit être accessible aux personnes illettrées »

L’ANLCI a décidé de faire du 8 septembre, tous les ans, la journée nationale de lutte contre l’illettrisme. Pourquoi ?

Parce que cette date correspond à la journée internationale pour l’alphabétisation de l’Unesco, et parce que, du 8 au 12 septembre 2014, se sont déroulées les premières journées nationales d’action contre l’illettrisme en France et qu’elles ont rempli leur objectif : donner une information simple sur l’illettrisme et sur les solutions qui existent. 2,5 millions de Français sont touchés par ce phénomène et, malgré tout, 51 % d’entre eux exercent une activité professionnelle ! Les entreprises sont concernées au premier chef.

Comment s’est déroulée cette semaine ?

145 actions diverses ont été menées sur les territoires : des débats, des marches, des ateliers d’information, des portes ouvertes dans les organismes de formation… Plusieurs Opca, par exemple, ont présenté des bilans de leurs actions menées depuis des années.

En 2013, la lutte contre l’illettrisme a été déclarée grande cause nationale, l’idée cette année était de garder la dynamique et d’aller au-devant des personnes concernées pour leur parler des solutions proches de chez elles. Fin 2013, plusieurs orientations stratégiques ont d’ailleurs été partagées par l’État, les régions, les chambres consulaires : réduire le taux d’illettrisme de deux points en cinq ans, agir plus précisément auprès des publics en zone rurale, renforcer la capacité d’intervention et l’organisation régionale, mutualiser les bonnes pratiques…

Quelle est la position de l’ANLCI dans le débat sur le compte personnel de formation et le socle de compétences ?

Le socle, qui sera défini par décret, doit prendre en compte un niveau d’exigence suffisamment modeste pour être accessible aux personnes confrontées à l’illettrisme selon la définition de l’ANLCI partagée par tous et qui figure comme référence dans le rapport remis le 16 décembre 2013 par le CNFPTLV au ministre du Travail. Plus le niveau de sortie du socle sera élevé, moins le CPF bénéficiera aux personnes ayant besoin d’acquérir les compétences de base. Le niveau d’exigence en termes de connaissances et de compétences devrait se situer au degré 3 de la définition de l’ANLCI, qui correspond au seuil à partir duquel on considère qu’une personne est sortie de l’illettrisme.

Auteur

  • LAURENT GÉRARD