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LE TRÉSOR PRÔNE UN SYNDICALISME DE SERVICES

Actualités | publié le : 02.09.2014 | EMMANUEL FRANCK

Le taux d’adhésion aux syndicats est très faible en France (8 %), ce qui a trois inconvénients, selon Marine Cheuvreux et Corinne Darmaillacq, auteures d’une note de la Direction du Trésor sur les enjeux de la syndicalisation en France.

Primo, un fort taux d’adhésion légitime les syndicats. Secundo, et a contrario, la faible syndicalisation des outsiders (chômeurs, intérimaires, CDD) « peut conduire à laisser de côté [leurs] aspirations dans l’action syndicale ». Enfin tertio, « il existe une corrélation positive entre le taux de syndicalisation d’un côté, le taux d’emploi de l’autre, et des relations professionnelles considérées comme coopératives […] ». Les auteures s’appuient sur le travail de Thomas Philippon (Le capitalisme d’héritiers, Seuil, 2007) et indiquent toutefois que cette question fait débat chez les économistes. Les auteures de la note estiment que la meilleure façon d’augmenter la syndicalisation en France est d’encourager le syndicalisme de services. Sont citées en exemple le soutien psychologique et le contrat de prévoyance proposés par la CFE-CGC à ses adhérents, dont le nombre a augmenté de 22 000 ces dernières années.

La note propose aussi d’autres pistes : mise à disposition de réseaux professionnels et de coaching pour les cadres, mais aussi formalisation du rôle des syndicats en matière de conseil et d’orientation pour la formation professionnelle. La mise en œuvre du compte personnel de formation en est l’« occasion ».

En revanche, les deux auteures ne croient ni aux incitations fiscales ni au chèque syndical.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK