15,4 % des salariés – soit 3,5 millions de personnes – travaillent occasionnellement ou habituellement la nuit en 2012, selon une étude de la Dares parue le 21 août. C’est un million de plus qu’en 1991. Si davantage d’hommes (21,5 %) que de femmes (9,3 %) déclarent travailler la nuit, l’augmentation sur vingt ans concerne surtout ces dernières, puisque leur nombre a doublé, passant de 500 000 à 1 million entre 1991 et 2012, contre une hausse d’un quart pour les hommes.
Les conducteurs de véhicules (42 % de ces salariés travaillent de nuit, soit 281 000 personnes) et les salariés de l’armée, de la police et des pompiers (72 % ; 276 000) sont les familles professionnelles – très majoritairement masculines – qui comptent le plus de travailleurs de nuit. Viennent ensuite les infirmiers et sages-femmes (42 % ; 202 000) et les aides-soignants (25 % ; 151 000), où 90 % des emplois sont occupés par des femmes.
Comme le montrent ces différences, le travail de nuit est très répandu dans les services, et notamment dans le tertiaire privé – qui compte d’ailleurs plus de la moitié des salariés –, où il concerne 42 % des travailleurs salariés, et dans la fonction publique (30 %). L’industrie arrive ensuite avec 20 % (mais elle compte 15 % de l’ensemble des salariés).