« Rebond des retraites anticipées pour carrière longue, maintien du dispositif “amiante” et extinction des autres dispositifs publics », résume la Dares dans son étude sur “Les cessations anticipées d’activité en 2012” parue le 20 août. Ainsi, il y a deux ans, au total près de 100 000 salariés ou anciens salariés du secteur privé, âgés de 55 ans ou plus, sont entrés dans un dispositif public de cessation anticipée d’activité.

Parmi eux, 92,3 % (92 000) ont bénéficié d’une retraite anticipée pour carrière longue. Un nombre en forte croissance par rapport à l’année précédente, où il était deux fois moins élevé (45 800 salariés). Le nombre d’entrées dans le dispositif en faveur des travailleurs de l’amiante est, lui, resté équivalent à celui de 2011 (4 800). Les autres dispositifs de cessation anticipée (dispense de recherche d’emploi, autres préretraites publiques) n’ont plus qu’un caractère résiduel.

Au total, fin 2012, 231 800 personnes bénéficiaient d’un dispositif public de cessation anticipée d’activité. Un nombre en baisse par rapport à 2011 (296 000) et surtout 2006 (707 000), où il avait atteint son plus haut niveau dans la décennie. Ils ne représentent plus que 2 % des 55-59 ans, contre plus de 12 % entre 2005 et 2008. En revanche, ils représentent 10,1 % des personnes de 60 ans. Cette évolution s’explique bien sûr par le fait que ces dispositifs concernent désormais avant tout les carrières longues.