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LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION

CPF : autonomisé ou co-investi ?

LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION | Décryptage | publié le : 08.07.2014 | L. G.

Le sondage d’ADP (Automatic Data Processing, entreprise d’externalisation et de services de gestion du capital humain) auprès de 221 responsables d’entreprises (dont 60 % de RH) sur l’impact de la réforme de la formation et rendu public la semaine dernière, aborde un angle intéressantde la réforme : quelle sera l’attitude des employeurs vis-à-vis du compte personnel de formation (CPF) de leurs salariés ?

Sans surprise, 53 % des entreprises attendent encore des clarifications sur la mise en place du CPF pour se prononcer sur cette question. Mais parmi ceux qui se prononcent se dessinent déjà deux familles à parts presque égales. Certains (20 %) déclarent vouloir « laisser leurs collabora­teurs autonomes dans la gestion de leur compte », alors que, pour d’autres (28 %), le dispositif devrait pouvoir « favoriser l’accès à certaines formations certifiantes liées à la stratégie de l’entreprise ». Il s’agirait alors de « concilier les objectifs respectifs de chacun pour déployer des programmes de formation qui, tout en répondant aux attentes des collaborateurs, s’inscrivent dans le développement global de l’entreprise ».

Il faut rapprocher ce chiffre du fait qu’une majorité de répondants (51 %) pensent que « l’enjeu majeur du responsable formation sera de responsabiliser ses collaborateurs dans le développement de leur employabilité ». Pour le reste, l’étude ADP confirme les autres travaux et sondages, qui annoncent qu’un quart environ des sondés prévoient d’ores et déjà une diminution de leur budget formation suite à la réforme en cours. C’est le cas de 21 % des répondants dans l’étude d’ADP. Il est vrai que cet effet est déjà reconnu comme fort prévisible par la DGEFP, le Medef et la CGT. Autre manière de mettre en lumière cet avis : pour 21 % des professionnels interrogés, « la réforme, c’est avant tout faire autant de formations de qualité avec une pression interne financière et sociale plus forte ». À l’inverse, près de 60 % des répondants à l’étude ADP pensent que la réforme n’aura pas d’incidence sur les montants investis, mais 20 % sont encore indécis.

La simplification ne convainc pas

Cette étude confirme aussi des points complémentaires. Ainsi, une majorité (57 %) n’est « pas convaincue de la simplification annoncée par la réforme, car, si la part administrative et fiscale sera allégée, la demande et les besoins des collaborateurs seront, quant à eux, accrus. » Et toujours une majorité (51 % des répondants) estime que « l’optimisation des sources de financement va être l’un des principaux enjeux du responsable formation ».

Auteur

  • L. G.