Voici un des volets de la loi sur la formation professionnelle qui risque – lui aussi – de susciter de longs et vifs débats : le contrôle de la qualité des formations. La discussion ne porte déjà plus sur l’organisateur de ce contrôle – puisque le législateur a désigné les Opca pour cette mission – mais sur la méthode. Les organismes collecteurs ne remettent pas en cause leur légitimité dans cette mission ; ils s’inquiètent. Non seulement de leur manque de moyens humains, mais également de leur capacité à mettre en œuvre l’ingénierie nécessaire. Certains ont pourtant imaginé une mutualisation des moyens et des missions de contrôle : cela éviterait d’imposer aux entreprises et aux organismes vingt (le nombre des Opca) méthodes différentes de validation de la qualité. Mais la discussion risque d’être également vive avec les entreprises qui ont déjà mis en place leur système de contrôle qualité, à l’instar d’Orange, qui labélise ses prestataires. Devront-elles renoncer à leur propre dispositif ? L’hypothèse d’un organisme de contrôle indépendant pourrait peut-être réconcilier les parties… mais qui seront les experts et quels seront les critères d’évaluation utilisés ? Autres questions, déjà anciennes, qui restent en suspens : qu’est ce qu’une formation de qualité ? Quels critères utiliser pour évaluer a posteriori ? Comment juger a priori des aptitudes pédagogiques des intervenants en formation ?