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UNE TASK FORCE POUR DÉPLOYER LES CDI INTÉRIMAIRES CHEZ ADECCO

Pratiques | publié le : 24.06.2014 | VALÉRIE GRASSET-MOREL

Quinze CDI intérimaires signés et une centaine dans les cartons : l’équipe dédiée d’Adecco France surveille de près le développement de ce dispositif.

Trois mois après le lancement du CDI intérimaire, l’enthousiasme d’Adecco France ne s’émousse pas. Signataire du premier contrat, le 6 mars dernier – le jour même de l’entrée en vigueur de l’accord de branche sur la sécurisation des parcours professionnels des salariés intérimaires du 10 juillet 2013 – Adecco en a recruté une quinzaine, dont un intérimaire en situation de handicap à Tours. Une centaine de CDI sont en cours de traitement.

Pour déployer ce contrat, une équipe centrale a été constituée autour de Martin Vitkine, directeur national CDI intérimaire d’Adecco France. Elle est composée d’un responsable de la vente de ce dispositif auprès des entreprises clientes, d’un responsable métiers (recrutement, développement des compétences, formation des intérimaires en CDI), et d’un contrôleur financier. Enthousiaste mais lucide, Adecco souhaite en effet garder la maîtrise d’un outil qui pourrait s’avérer coûteux pour le groupe, dont l’objectif est de créer 3 000 à 5 000 CDI intérimaires d’ici 2017, sur les 20 000 annoncés par la profession. Or ce contrat n’offre pas seulement une plus grande sécurité et un parcours professionnalisant aux intérimaires qui le signent. Il leur garantit un salaire minimal mensuel (jusqu’à 1,25 smic pour les cadres) versé pendant les périodes de missions et d’intermissions par l’agence (qui se substitue ainsi à Pôle emploi), et des formations durant les intermissions.

Trente-cinq zones d’intervention

La task force s’appuie sur le maillage territorial d’Adecco organisé en 35 zones d’intervention. « Il n’y a pas de référent CDI intérimaire dans ces zones, mais le responsable central des ventes s’appuie sur son homologue local », précise Martin Vitkine. À ce jour, quatre CDI ont été conclus à Paris/Ile-de-France, mais le dispositif se met en œuvre sur l’ensemble du territoire, à l’instar du premier CDI signé le 6 mars dans la Drôme avec le groupe Courbis Composites.

Les intérimaires qui adhèrent sont tous volontaires et motivés. C’est l’un des premiers critères de sélection, avec le savoir-être et le savoir-faire décrits par le directeur comme « la polycompétence et la capacité à s’adapter à des environnements différents ». Le CDI est proposé à des intérimaires travaillant régulièrement avec Adecco et qui ont fait la preuve de leur polyvalence. « Nous ne pouvons pas prendre de risques avec des intérimaires qui sont délégués auprès de nos clients dès le lendemain de la signature de leur CDI », souligne Martin Vitkine. Ceci d’autant plus que les missions sont plus longues que la moyenne (six mois contre quinze jours), « pour éviter les zigzags et amorcer une dynamique de parcours ».

La polyvalence du candidat est éprouvée dès la signature du CDI, qui prévoit la possibilité d’exercer trois postes différents. La première lettre de mission d’un CDI intérimaire recruté par Adecco-Tours Ouest Equatop porte ainsi sur le poste d’agent de production dans la fabrication de traverses de béton pour la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, mais il s’engage à accepter d’autres missions de préparateur de commandes ou de cariste. « Cette polyvalence se retrouve dans son parcours de formation qui pourra porter sur l’emploi de magasinier/cariste, les métiers de la pharmacie ou ceux du BTP », décrit Sandrine Borgeaud, directrice de l’unité opérationnelle Adecco-Tours. Lors de son embauche, cet intérimaire a également émis le souhait de se former à l’encadrement d’équipe.

Un premier bilan du CDI intérimaire sera réalisé par Adecco cet automne, dès la fin des premières missions.

Auteur

  • VALÉRIE GRASSET-MOREL