En « situation financière délicate depuis plusieurs années », selon les termes de son DRH, David Sampoux, NextiraOne a mis le turbo pour se restructurer en profondeur. L’entreprise a annoncé le 17 juin la signature, avec la CFDT et l’Unsa, de deux blocs d’accords après seulement deux mois de négociation.

Le premier comprend un accord de PSE et un accord de méthode, qui réduit notamment les délais de consultation de quatre mois à deux mois. Le second est un “plan de compétitivité”, qui a consisté à renégocier les accords relatifs aux astreintes, au temps de travail et aux rémunérations variables. Les forfaits-jours, qui concernent la majorité des salariés, passeront de 215 à 218 jours travaillés en 2015. Les rémunérations variables baissent de 5 points, tandis que les « modalités financières des astreintes sont revues », complète le DRH. Toutes ces mesures étant « structurelles », les accords renégociés sont à durée indéterminée.

Sans préciser le montant des économies ainsi réalisées, le DRH explique qu’elles ont permis de revoir à la baisse le nombre d’emplois supprimés (de 370 à 277, dont moins de 200 licenciements contraints) et d’améliorer les indemnités de départ. Reste à voir si les salariés acceptent la modification de leurs contrats de travail : en principe, NextiraOne ne l’imposera pas, mais David Sampoux estime que les refus seront rares, et il mise sur « l’intelligence collective » du corps social.