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LES RÉMUNÉRATIONS S’ÉRODENT POUR LES SORTANTS DES GRANDES ÉCOLES

Actualités | publié le : 24.06.2014 | ÉLODIE SARFATI

L’insertion des sortants des grandes écoles reste élevée, mais leur niveau de rémunération fléchit, et les écarts entre hommes et femmes perdurent.

Avec un taux net d’emploi de 80,5 %, les sortants des écoles de management et d’ingénieurs ne pâtissent visiblement pas de la dégradation du marché du travail. L’enquête annuelle présentée le 17 juin par la Conférence des grandes écoles (CGE) révèle cependant quelques différences entre ces deux catégories d’une part, entre femmes et hommes d’autre part.

Ainsi, 16 % des diplômés en 2013 sont en recherche d’emploi début 2014 : un chiffre équivalent à celui de l’année dernière, mais qui se dégrade de 3 points pour les ingénieurs, et s’améliore d’autant pour les jeunes managers. Les industries du transport et l’énergie sont les principaux secteurs d’emploi des ingénieurs, même si les technologies de l’information enregistrent la plus grande progression en 2014 (près de 12 % des emplois). Les banques et assurances demeurent les premiers employeurs des jeunes managers, même si les emplois (13 %) diminuent cette année.

Une tendance à la baisse depuis 2005

Les salaires à l’embauche restent toujours légèrement supérieurs pour les managers, qui gagnent de 400 à 1 000 euros annuels de plus que les ingénieurs. Mais, globalement, les rémunérations fléchissent, « poursuivant la tendance observée l’année passée », commente la CGE. La rémunération annuelle (salaire brut moyen et primes) de l’ensemble des jeunes diplômés passe de 35 771 euros en 2013 à 35 544 euros cette année pour un poste en France (de 33 051 euros à 32 862 euros hors primes). Si l’on tient compte de l’inflation, les rémunérations baissent depuis 2005, de 7 % pour les managers et de 2 % pour les ingénieurs.

La CGE alerte surtout sur les écarts entre les sexes, qui restent importants : 18 % des femmes sont en recherche d’emploi, pour moins de 15 % des hommes. Elles sont deux fois plus souvent en CDD (plus d’une ingénieure diplômée sur quatre). Et leurs salaires restent obstinément inférieurs de 10 %, même davantage pour les rémunérations annuelles avec primes pour les postes à l’étranger (en moyenne 34 219 euros pour les femmes, 38 104 euros pour les hommes).

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI