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Enquête

MESURES DU PSE : QUELS DISPOSITIFS CHOISIR ?

Enquête | publié le : 17.06.2014 | É. S.

Aides à la formation, à la création d’entreprise, à la mobilité… Les mêmes mesures se retrouvent dans nombre de PSE. Mais toutes n’ont pas la même utilité, d’après une étude des Ateliers de la convergence.

Les formations de reconversion et l’antenne emploi : telles sont les deux mesures les plus efficaces pour mener à bien le reclassement externe, selon plus de 90 % des dirigeants d’entreprise interrogés en 2013 par le think tank les Ateliers de la convergence. Vient ensuite la possibilité de réintégrer le congé de reclassement en cas d’échec dans le nou­vel emploi, qui recueille 80 % d’avis positifs. Plus largement, la suspension du congé de reclassement le temps d’effectuer un contrat court est « une façon souvent très efficace de tester le marché du travail, qui mériterait d’être davantage utilisée », constate Catherine de Trogoff, consultante à BPI Group. De fait, quatre sondés sur dix ont inscrit cette option dans leur PSE.

Des priorités diverses

Les mesures plébiscitées ne sont pas forcément celles actionnées en priorité. Ainsi, les formations de reconversion sont mises en œuvre dans 53 % des cas. Les primes d’incitation à un reclassement rapide, jugées utiles par 79 % des dirigeants, ne sont prévues au PSE que dans 47 % des cas. À l’inverse, l’aide à la mobilité géographique est souvent utilisée (à 73 %) mais utile pour seulement 60 % des dirigeants. Enfin, l’aide à la création d’entreprise est à la fois généralisée et reconnue utile par 80 % des répondants, quand bien même seuls 5 % des salariés licenciés retrouvent une activité en créant leur entreprise. La forte valeur ajoutée à l’antenne emploi et au congé de reclassement montre, selon les auteurs de l’étude, que « les temporalités représentent un paramètre essentiel en matière de reclassement », ces dispositifs permettant d’organiser l’accompagnement « dans le temps long. L’antenne emploi intervient ainsi en continu pendant 11,7 mois en moyenne pour les salariés de moins de 50 ans et 13,7 mois pour les salariés de 50 ans et plus.

Le congé de reclassement dure en moyenne 8,3 mois pour les moins de 50 ans et 10 mois pour les 50 ans et plus ». Estelle Sauvat, directrice générale de Sodie, remarque que la durée des congés de reclassement atteint de plus en plus souvent 12 mois, voire plus. « C’est une bonne chose car, outre la phase de deuil, il faut le temps, le cas échéant, de définir un projet de reconversion, d’en tester la faisabilité, de suivre des formations… Les résultats en matière d’emploi durable ne deviennent souvent tangibles qu’à partir du 15e mois ». Elle plaide d’ailleurs pour une sorte de « période de revoyure » avec les salariés partis volontairement, qui, lorsque la phase de volontariat est « contractée dans le temps, quittent l’entreprise avec des projets pas toujours solides ».

Quant aux indemnités supra-légales, elles sont jugées « utiles » par 72 % des répondants. Pierre Contesse, délégué syndical FO du site PSA de Rennes, estime en effet que les primes confortables touchées par les salariés ont « sécurisé les salariés dans leurs projets ». Encore faut-il, souligne Catherine de Trogoff, qu’elles ne soient pas versées « au détriment du financement des autres mesures ».

Auteur

  • É. S.