logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Editorial

Incidents de parcours

Editorial | publié le : 17.06.2014 | Guillaume Le Nagard

Gestion des transitions, sécurisation des parcours professionnels, “flexisécurité”… Ces expressions qui ont investi depuis quelques années le lexique du travail et de l’emploi postulent surtout, pour l’heure, le fantasme d’un marché du travail fluide et sans trappes à chômage, sur le modèle de celui du Danemark, inventeur du dernier concept, mais dont la population active est 10 fois inférieure à celle de la France. Mais elles traduisent aussi une réalité à laquelle les salariés sont désormais confrontés. Les restructurations, loin d’être des accidents de parcours exceptionnels, sont souvent devenues des étapes obligées de la vie professionnelle. Le législateur a pris la mesure de ces évolutions en renforçant la capacité de négociation des partenaires sociaux sur les PSE et en instituant des congés de reclassement externes obligatoires pour les grandes entreprises en cas de licenciements économiques. Avec obligation d’en fournir le bilan à la Direccte. Or l’issue des congés de reclassement reste aléatoire : 50 % à 60 % des licenciés trouvent une solution ; et encore, les CDD de plus de six mois, les créations d’entreprise ou les formations qualifiantes figurent dans cette part. Outre le recours très majoritaire aux classiques antennes emploi ou à l’allongement du congé de reclassement, certaines entreprises s’efforcent d’anticiper, avec des diagnostics de l’employabilité des salariés, de l’économie des territoires et des métiers locaux en tension, ainsi que des formations qualifiantes existantes, ou encore par un effort de revitalisation des sites. Avec quelques succès…

Auteur

  • Guillaume Le Nagard