L’Observatoire de l’équilibre des temps et de la parentalité en entreprise (OPE) et l’Union nationale des associations familiales (Unaf) présentent, ce 10 juin, les résultats de leur baromètre semestriel sur la conciliation entre les vies professionnelle, personnelle et familiale. Il s’agit du volet “salariés” du baromètre, publié en alternance avec un volet “employeur”.

Les 1 000 salariés interrogés répondent tous (89 %) que l’équilibre des temps de vie est un sujet important. Car ils manquent de temps (72 %) et considèrent que leur employeur ne fait pas grand-chose (69 %) dans ce domaine, mais qu’en revanche, il valorise le temps de présence au détriment de l’efficacité (un quart des salariés le pense).

« L’équilibre des temps de vie touche aussi bien à la santé et aux conditions de vie des salariés qu’à l’égalité entre les hommes et les femmes », explique Jérôme Ballarin, président de l’OPE. Ces enjeux n’ont pas échappé aux pouvoirs publics. Le ministère des Droits des femmes a lancé, fin 2013, une charte sur l’équilibre des temps. Elle s’ajoute à la Charte de la parentalité, créée il y a cinq ans par l’OPE. Une toute récente charte de la monoparentalité complète la couverture d’un sujet qui intéresse décidément beaucoup de monde.

Quant aux salariés, ce qu’ils aimeraient, c’est d’abord une bonne mutuelle (43 %). Si elle ne leur fait pas gagner du temps, en revanche, elle leur facilite la vie. Mais les mutuelles favorables aux familles sont onéreuses et, de ce fait, plutôt réservées aux grandes entrepri­ses, relevait le précédent baromè­tre de l’OPE publié fin 2013, consacré aux employeurs. Les directions leur préfèrent les aménagements d’horaires, beaucoup plus économiques. Au moins là-dessus rejoignent-elles les salariés, qui demandent de la souplesse dans les horaires de travail (38 %) et la possibilité de les aménager en fonction de leurs contraintes parentales (36 %). Ils demandent également des horaires et une charge de travail raisonnables (33 %) et sont favorables (27 %) à un encadrement des horaires de réunion. Des chartes de ce type commencent à fleurir dans les entreprises. AXA en a adopté une il y a deux ans, mais la direction n’a rien prévu pour la faire respecter (lire Entreprise & Carrières n° 1180).

Selon leur situation familiale, les salariés expriment des besoins plus spécifiques. Les familles monoparentales demandent des congés familiaux rémunérés. Les parents d’enfants en bas âge des solutions de garde. Les parents d’adolescents des Cesu.