logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

LA FRANCE EN TÊTE DE L’ACTIONNARIAT SALARIÉ EN EUROPE

Actualités | publié le : 03.06.2014 | HÉLÈNE TRUFFAUT

Dans les entreprises du SBF 120, plus d’un salarié sur deux est actionnaire, mais on observe un nouveau recul des opérations en 2013.

S’il est un domaine où la France excelle, c’est bien celui de l’actionnariat salarié “démocratique” (via des opérations de souscription proposées à tous les salariés). Selon la dernière étude annuelle (1) de Debory Eres, présentée le 27 mai, l’Hexagone affiche encore en 2013 des scores très largement au-dessus des moyennes européennes (2) : 82 % des entreprises françaises cotées proposent ce type de plan (con­tre 48 % en Europe) ; le taux de démocratisation – entendez la part des salariés actionnaires par rapport à l’effectif total – y est de 47,2 % (contre 28%) ; et la part du capital détenu par les salariés non dirigeants atteint 3,7 % (contre 1,6 %). Des chiffres stables depuis trois ans.

Olivier de Fontenay, associé fondateur de Debory Eres, attribue ce succès en grande partie aux plans d’épargne entreprise et aux fonds commun de placement d’entreprise (FCPE), une spécificité française qui « atténue la prise de risques ». Selon la société de conseil et de gestion, le pays compterait d’ailleurs de moins en moins d’actionnaires non salariés. La France regroupe ainsi plus du tiers des actionnaires salariés européens (soit 3,5 millions sur 9,2 millions), qui se partagent plus d’un quart de la capitalisation détenue par les salariés en Europe (67,4 milliards d’euros sur 184,6 milliards).

Au sein du SBF 120, désormais plus d’un salarié sur deux est actionnaire. Le taux de démocratisation, en dépit d’un fléchissement en 2010, atteint 55 % dans les entreprises du CAC 40, 51 % dans celles du Next 80. Dans les premières, le taux de détention du capital par les salariés atteint le niveau record de 4,4 % (contre 2,3 % dans les secondes). De fait, l’étude confirme que l’actionnariat salarié reste beaucoup plus développé dans les entreprises du CAC 40 que dans les autres (une question de budget, de temps et de compétences internes).

Un taux de décote moyen de 17 %

Dans le détail, 2013 marque cependant un nouveau recul des opérations, comme en 2012 ; 21 % des entreprises du SBF 120 (28 % du CAC 40 et 18 % du Next 80) ont, l’année dernière, ouvert leur capital aux salariés, pour un total de 28 opérations collectives (22 augmentations de capital et 6 attributions gratuites d’actions). Ces plans ont couvert en moyenne 90 % de l’effectif mondial. Plus de la moitié des entreprises (55 %) ont offert un abondement, majoritairement en espèces (dans un tiers des cas sous forme d’actions gratuites), le taux de décote moyen étant de 17 %. Dans 60 % des entreprises, la souscription a été proposée à la fois via un FCPE et en direct.

Enfin, le taux de souscription moyen serait de 44 %, pour un montant moyen de 4 500 euros, du moins si l’on s’en tient aux informations publiques. La réalité se situe certainement en dessous, estime Debory Eres.

(1) “L’actionnariat salarié coté en France et en Europe” (sur la base de données publiques et d’informations de la FEAS).

(2) 2 200 sociétés européennes cotées étudiées, dont 250 en France.

Auteur

  • HÉLÈNE TRUFFAUT