Trois PSE annulés, 1 336 jours de conflit. Le feuilleton Fralib vient de connaître son épilogue, avec la signature, le 26 mai, d’un protocole de fin de conflit entre Unilever et les représentants des salariés. Le groupe agroalimentaire déboursera plus de 19 millions d’euros pour soutenir le projet de Scop porté par une partie des salariés. Cette somme alimentera le fonds de roulement de la Scop, la remise en marche du matériel ou encore la formation du personnel. Unilever n’a toutefois pas cédé la marque Éléphant.

Cet accord « met un terme à l’ensemble des litiges et procédures en cours », indique Unilever dans un communiqué. Après l’annulation du 3^e PSE par la justice, en février 2013, Unilever s’était vu condamné huit mois plus tard à relancer une procédure, sous astreinte. Un 4^e plan a donc été soumis à l’homologation de la Direccte, qui devait se prononcer le 26 mai. « Mais il y avait 9 chances sur 10 que l’homologation soit refusée, puisque ce PSE ne portait que sur les 14 salariés protégés restants, alors que la justice avait demandé de reprendre la procédure pour l’ensemble des salariés visés par le 3^e PSE », estime Gérard Cazorla (CGT). L’accord prévoit le versement d’une prime de préjudice de 100 000 euros pour les 76 salariés de Fralib qui pourront maintenant adhérer ou non à la Scop.