Atteindre la proportion de 30 % de femmes dans les comités de direction d’ici à 2015 (le double de 2007) et celle de 7 % dans les filières techniques : tels sont deux des objectifs du troisième accord sur l’égalité professionnelle femmes-hommes, signé par la Compagnie nationale du Rhône début 2014 (lire Entreprise & Carrières n° 1183). Ces objectifs, ambitieux dans une entreprise au personnel très masculin, s’appuient notamment sur des mesures pour aider les parents salariés à concilier leurs vies privée et professionnelle. « Dès le premier accord, en 2007, nous avons inscrit la conciliation, via la parentalité, au cœur de la question de l’égalité », remarque Camille Auzer, référente RH pour la diversité.

Première mesure d’aide à la parentalité : le cofinancement du chèque emploi service universel (Cesu) a été lancé dès 2007 avec le premier accord sur l’égalité. Il s’adresse aux seuls parents d’enfants de 3 mois à 6 ans (et jusqu’à 7 ans pour un enfant handicapé) qui veulent rémunérer une assistante maternelle, une aide à domicile ou une structure d’accueil via le Cesu. En 2012, 248 salariés (dont 175 hommes) en ont bénéficié, contre 99 en 2009, pour un coût de plus de 200 000 euros pour la compagnie.

Jusqu’en 2013, le cofinancement du Cesu était réparti entre l’employé, la CNR et le comité d’entreprise; le CE s’étant retiré depuis, le coût sera plus important pour l’employeur.

Autre dispositif de conciliation de temps : l’offre de berceaux en crèche. Dans son troisième accord sur l’égalité professionnelle, la CNR ouvre à tous ses salariés de la vallée du Rhône demandeurs l’offre qu’elle proposait jusqu’à présent aux seuls collaborateurs du département du Rhône.

Depuis 2007, la CNR a acheté, dans des crèches privées du Grand Lyon, 15 places qu’elle met à disposition de ses employés. Ces derniers se chargent des frais de garde mais évitent le parcours du combattant pour trouver une place.

Parmi les mesures de conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle, la plupart s’adressent en priorité aux femmes, comme les places de parking de proximité pour les femmes enceintes ou les entretiens pré et post-congé de maternité pour prévoir une adaptation du temps de travail de la future mère. Pour Camille Auzer, « les réponses des salariées ne sont pas acquises. Toutes ne veulent pas forcément prendre leur mercredi. Certaines veulent au contraire reprendre à plein temps et progresser professionnellement. Ces entretiens doivent permettre aux femmes de mieux exprimer leurs souhaits ».

• Activité : production d’électricité.

• Effectif : 1 361 salariés.

• Chiffre d’affaires : 1,4 milliard d’euros en 2012.