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NANOMATÉRIAUX : L’ANSES VEUT UN ENCADREMENT RÉGLEMENTAIRE RENFORCÉ

Actualités | publié le : 20.05.2014 | VIRGINIE LEBLANC

Dans un rapport sur les nanomatériaux, l’Anses souhaite renforcer la réglementation au niveau européen.

Le 15 mai, l’Anses* a publié un avis sur l’évaluation des risques liés aux nanomatériaux. Elle y met en évidence les effets toxiques de certains d’entre eux sur des organismes vivants et sur l’environnement, et souligne également la complexité à appré­hender les diverses situations d’exposition. S’agissant de l’exposition des salariés à ces substances, l’Anses réitère ses recommandations formulées en 2008 : « Déclarer les nanomatériaux manufacturés comme “niveau de danger inconnu” et les manipuler avec la même prudence que les matières dangereuses. »

L’agence recommande aussi d’utiliser des principes de “nano-sécurité” : principe Stop (Substitution, technologie, organisation, protection), signalisation des risques “nano-objets”, archivage et traçabilité, suivi médical, etc.

Elle estime nécessaire de mettre en place sans attendre des outils pour mieux maîtriser les risques par un encadrement réglementaire renforcé au niveau européen, par exemple dans le cadre du règlement européen CLP, “classification, étiquetage et emballage des substances et des mélanges”, et de Reach (substances chimiques). Les nanotubes de carbone (présents par exemple dans les raquettes de tennis et les écrans souples) devraient ainsi, « en toute première priorité, faire l’objet d’une demande de classement dans le cadre du règlement CLP », souligne l’Anses. D’autres nanomatériaux sont eux aussi suffisamment documentés pour envisager une classification.

* Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

Auteur

  • VIRGINIE LEBLANC