Les 2 300 salariés d’Herakles (groupe Safran) ont leur compte épargne-temps (CET), la CGT et SUD ne s’étant pas opposés à l’accord minoritaire signé le 15 avril avec la CFE-CGC et CFDT. « C’est un accord consensuel, Chacun a apporté sa pierre à l’édifice », souligne Jean-Luc Estremo, responsable des relations sociales du concepteur de moteurs pour missiles et lanceurs spatiaux né de la fusion, en 2012, de SNPE Matériaux énergétiques (SME) et de Snecma Propulsion solide (SPS).
Cet accord était de fait au calendrier des négociations sur l’harmonisation des statuts entre les deux entités, dotées chacune d’un CET. « Nous partions de deux modes de gestion différents, explique Philippe Géry, délégué syndical central CFE-CGC. À SME, le compte pouvait accueillir tous les congés. » Pour la direction, l’enjeu était de trouver un équilibre entre activité professionnelle et repos et d’ouvrir des possibilités élargies de la gestion du temps, dans un cadre défini : « Le CET n’a pas vocation à se substituer à la prise effective des jours de congé et de repos », souligne Jean-Luc Estremo.
Les congés payés légaux sont donc exclus du compte, qui est en outre plafonné à 10 jours par an pour les moins de 50 ans, à 15 jours jusqu’à 55 ans et à 20 jours au-delà. Les jours épargnés peuvent être utilisés sous forme de congés, servir à un départ anticipé à la retraite ou à un passage à temps partiel. Monétisés, ils peuvent être versés sous forme de rémunération dans la limite de dix jours par an ou bien placés sur le plan d’épargne groupe ou le Perco, avec abondement de l’entreprise.
