Parmi les établissements concernés par l’obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés dans leur effectif, 7 % ne font rien en la matière: c’est un point de moins qu’en 2012. Un résultat positif. Il n’en reste pas moins que ces 7 000 entreprises à “quota zéro” demeurent au cœ;ur des préoccupations de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph), qui a présenté le 15 avril son rapport 2013.

Globalement, selon Odile Menneteau, présidente de l’association, « les résultats encourageants de l’Agefiph en 2013 traduisent l’engagement des entreprises en matière d’emploi direct de travailleurs handicapés et de recours à la sous-traitance. Même si le taux d’emploi direct des personnes handicapées, qui est d’un peu plus de 3 %, semble faible par rapport au taux théorique de 6 % prévu par la loi, il est en augmentation annuelle constante de 0,1 à 0,2 point depuis 2007 ».

Selon l’Agefiph, plusieurs chiffres traduisent un effort des entreprises globalement plus important. Ainsi, le nombre de personnes handicapées accompagnées par les Cap Emploi et recrutées par une entreprise est de 70 500 en 2013, soit un chiffre en hausse de 7 %. Parallèlement, le nombre (2 338) de contrats de professionnalisation signés en 2013 est en hausse de 16 % ; et celui de contrats d’apprentissage (2 418) est lui en augmentation de 24 %. Ce recours aux contrats d’alternance pour insérer de jeunes ou moins jeunes salariés handicapés se révèle de bonne politique, car non seulement le nombre de personnes handicapées recrutées en alternance a augmenté de 20 % en 2013 par rapport à 2012, mais, de plus, 94 % des employeurs ayant fait appel à des contrats de professionnalisation en sont satisfaits, ainsi que 72 % de ceux ayant fait appel à des contrats d’apprentissage.

Autre traduction de l’effort accru des entreprises : en 2013, 17 167 maintiens de salariés dans l’emploi ont été réussis, par le biais des services d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés (Sameth). Soit une hausse de 0,4 % par rapport à 2012. Ces actions concernent à la fois les personnes qui doivent faire face à une aggravation de leur handicap, et celles qui sont, un jour, confrontées à l’apparition d’un handicap. Le taux global de maintien dans l’emploi est de 89 %. « Ces résultats montrent qu’il est souvent possible de réaliser un maintien grâce à diverses dispositions, notamment les aménagements de poste, dont le nombre a augmenté de 20 % par rapport à 2012 », souligne Pierre-Yves Leclerq, directeur général de l’Agefiph. Conséquence de ces efforts : en 2013, 42 468 établissements ont versé des fonds à l’Agefiph, c’est 8,5 % de moins qu’en 2012 et une chute de 27 % par rapport à 2007. Ce qui entraîne mécaniquement une baisse de 7 % de la collecte nette de l’association (441,5 millions d’euros en 2013), donc une réduction de ses capacités d’action.

Point noir de ce bilan : malgré les efforts de l’Agefiph et des entreprises, 413 421 personnes handicapées étaient à la recherche d’un emploi au 31 décembre 2013, une hausse de 11,5 % par rapport à 2012.

Objectif majeur de l’Agefiph en 2014 : « Augmenter de 25 % le nombre de personnes handicapées recrutées en alternance, car les personnes handicapées sont particulièrement vulnérables du fait de leur faible niveau de qualification, puisque 80 % d’entre elles n’ont pas le niveau bac », rappelle Odile Menneteau, la présidente.

→ 45 % déficience motrice

→ 13 % déficience sensorielle

→ 7 % handicap mental

→ 13 % handicap psychique

→ 20 % maladies invalidantes

→ 2 % non précisés.

Source : enquête emploi INSEE 2011.