Reprendre un emploi implique un changement de métier pour 37 % des demandeurs d’emploi, selon une étude publiée par Pôle emploi le 14 avril. Les jeunes, les travailleurs non qualifiés et les personnes les plus éloignées de l’emploi sont les catégories les plus concernées par ces mobilités. L’urgence de travailler et l’absence d’alternative expliquent cette réorientation dans 58 % des cas. Pour un tiers des sondés, cependant, la mobilité est davantage “raisonnée” et s’explique par l’intérêt pour le nouveau métier (12 %), par des contraintes personnelles liées à la santé ou à la famille (8 %) ou par la possibilité d’améliorer ses conditions d’emploi, de travail ou de rémunération (7 %).

Le métier d’origine influence fortement les choix de mobilité : ainsi, l’urgence est plus fréquemment citée par les demandeurs d’emploi ayant travaillé dans l’électricité, l’électronique ou la mécanique, mais aussi par les ingénieurs et cadres issus de l’industrie, de l’informatique et des télécommmunication, des études et recherche.

Ces reconversions ne sont pas pour autant gages d’une insertion pérenne. Moins de la moitié des sondés qui s’étaient orientés vers l’artisanat étaient encore en emploi au moment de l’enquête. L’informatique et les télécommunications offrent la plus forte stabilité.

Chaque année, ce sont plus de 2 millions de chômeurs qui quittent Pôle emploi pour reprendre un travail.