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Enjeux

Améliorer ses décisions

Enjeux | LA CHRONIQUE DE MERYEM LE SAGET, CONSEIL EN ENTREPRISES À PARIS. <> | publié le : 15.04.2014 |

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Améliorer ses décisions

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On décide sans cesse, sur des petits ou grands sujets, sans même s’en rendre compte. La plupart du temps, on se débrouille plutôt bien. Et puis soudain, on bloque devant une situation, on ne sait plus quoi faire. Dans ces moments d’interrogation et de doute, quelques pistes de méthode peuvent être utiles.

Revenir à son intention. Que cherche-t-on vraiment ? Quand on se demande si l’on doit répondre oui ou non à cette personne, ou laisser tomber ce projet, ou encore relever le défi de cette situation délicate, quelle est l’intention qui nous anime ? Que veut-on au juste ? Souvent, quand on tergiverse, c’est que le chemin n’est pas encore limpide. Comme s’il y avait le dessus de l’iceberg (la décision à prendre) et la partie immergée (ce qui la sous-tend, l’inspire, la guide). Pour mieux décider, il faut accepter de s’immerger dans ses intentions profondes jusqu’à ce que l’on soit parfaitement au clair sur ce que l’on ressent et ce que l’on vise. La décision sera alors le prolongement naturel de cette “mise en accord” personnelle.

Ouvrir son angle de vue. Face aux questions un peu complexes, on a tous un ange mort. On voit bien certaines choses, mais on passe à côté d’autres aspects. Écouter le point de vue de quelques personnes de confiance ou d’amis proches peut éclairer cette zone de pénombre, en mettant en lumière des éléments qu’on ignorait. Attention, il ne s’agit pas de diluer sa façon de penser dans des centaines d’avis, mais d’appréhender la situation de façon plus complète afin de mieux décider. Quand on sait mieux, on agit mieux.

Lister au moins trois décisions avant de choisir. L’erreur serait de se précipiter sur la décision qui nous plaît le plus. Une petite vérification n’est pas un luxe inutile. Trouvons deux autres options possibles et vraiment différentes, histoire d’arriver à trois choix envisageables. Puis examinons chaque option en pesant le pour et le contre, et en visualisant les conséquences de chaque choix. Cette analyse va révéler des éléments que l’on n’avait pas vus et va enrichir notre perception avant que l’on se prononce. Éliminer deux décisions possibles, c’est se renforcer dans le choix que l’on veut privilégier.

Écouter son intuition. Après avoir fait ces exercices, l’idéal est de laisser décanter les choses. Marcher dans la nature, se mettre l’esprit au vert, profiter d’un peu de tranquillité et de silence sont des approches idéales pour sentir où est sa vérité et quelle décision semble la mieux adaptée. L’intuition est une petite voix faible qui nous parle sans cesse, mais qui s’entend plus facilement quand on lui prête attention. Au début, on peut fort bien ne rien capter, car il y a trop de raisonnements ou d’émotions qui interfèrent. Entendre ce que nous dit notre intuition nécessite un peu de disponibilité et de calme. À nous de créer ces conditions favorables.

Ne pas décider. Si malgré tout rien n’est encore mûr, ne pas se précipiter. Il manque probablement des éléments, ou des choses vont bientôt s’éclairer différemment ou le timing n’est pas le bon. Cela peut paraître bizarre dans notre monde toujours pressé, mais, dans certains cas, ne pas décider peut s’avérer la meilleure décision.