« La BDES intègre des données sensibles, il faut que les DRH et les DAF travaillent bien ensemble, explique Philippe Vivien, DG d’Alixio. Les informations doivent être compréhensibles pour les IRP et favoriser l’anticipation, dans le cadre de la nouvelle information-consultation sur les orientations stratégiques. » Depuis décembre 2013, Alixio (conseil aux entreprises), Secafi (conseil aux IRP) et Ricol Lasteyrie (expertise financière) planchent sur les aspects structurants de la BDES, obligatoire à partir du 14 juin 2014 dans les entreprises de plus de 300 salariés.

Première préconisation, bien avant de réfléchir à l’outil : une discussion, voire une négociation entre les partenaires sociaux sur le respect de la confidentialité et la nature des informations à fournir. « Il faut éviter tout débat tatillon, porteur de contentieux, sur l’application stricte des textes, et plutôt cibler les données essentielles à la compréhension et à la discussion de la stratégie, insiste Nadia Ghedifa, DG de Secafi. Privilégier différents scénarios d’activités, d’investissements et de résultats attendus quand le carnet de commandes à trois ans est très incertain, au lieu de tenter des prévisions précises. » Deuxième préconisation, au-delà de ce que prévoit la circulaire : la fourniture de données permettant de situer l’entreprise par rapport à la concurrence, par secteurs d’activité et sur son territoire.

Les trois acteurs ont prolongé leur démarche avec les éditeurs de logiciels sur la base d’un cahier des charges axé sur la simplicité de mise en place et d’utilisation d’un outil ad hoc.

Le tout donnera lieu à une présentation devant un panel d’entreprises le 29 avril, puis de responsables syndicaux et de représentants du personnel d’ici à la mi-juin.