Des formations plus courtes, modulaires, qualifiantes et sur mesure. Yves Barou, président de l’Afpa, assure que, depuis le 19 mars, l’association adapte son offre à la mise en œuvre du compte personnel de formation. Car ce CPF est, estime-t-il, « le bon véhicule qui permettra de créer un co-investissement efficace grâce aux abondements des entreprises, des branches, des individus, des régions et de Pôle emploi notamment ».
Cette nouvelle offre de l’Afpa repose sur trois types de formation : 235 parcours métiers conduisant à des titres reconnus au niveau national par les entreprises et les branches, 965 modules dont la moitié d’une durée inférieure à 175 heures pour être compatibles avec le CPF (50 de ces modules sont communs à 126 formations qualifiantes ou certifiantes pour permettre des passerelles entre formations) et 460 formations courtes réglementaires (métiers ou transverses). À ces trois types de formation s’ajoutent quatre services : “une capacité de sur-mesure” grâce au bureau d’études de l’Afpa et à ses ingénieurs en formation présents sur tout le territoire; “la personnalisation des parcours” grâce à la VAE notamment; un accompagnement des stagiaires avant, pendant et après la formation; et la certification des formations par les certificats de compétences professionnelles (CCP), les briques des titres professionnels du ministère du Travail. Yves Barou espère une inscription rapide de ces CCP sur les listes des formations éligibles au CPF. « Certains ont besoin pour cela d’être réactualisés, ce qui pourra prendre du temps. » D’ici là, « on trouvera une solution pour obtenir l’inscription sur les listes des certificats de l’Afpa », précise-t-il.
Le président de l’Afpa estime que l’association « est désormais dans la course » et vise pour 2014 « un excédent brut d’exploitation de 2 millions d’euros ». Il s’inquiète toutefois « des incertitudes sérieuses sur les budgets de formation » des entreprises et des acheteurs publics (régions, Pôle emploi).
