logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

RENAULT A RÉDUIT DE 4 % LE COÛT DU TRAVAIL

Actualités | publié le : 08.04.2014 | ÉLODIE SARFATI

Un an après la signature de l’accord, le constructeur tire un bilan positif des premières mesures mises en œuvre.

« Les gains de compétitivité déjà acquis sont conformes à notre ambition de réaliser 500 millions d’euros d’économies en 2016 », s’est félicitée Marie-Françoise Damesin, DRH du groupe Renault, lors d’une conférence de presse le 3 avril. Le constructeur tire un premier bilan « positif » de l’accord de compétitivité du 13 mars 2013, et met l’accent sur les investissements réalisés. « 10 millions d’euros ont été investis à Batilly et 30 millions à la fonderie de Bretagne » a précisé Jean Agulhon, le DRH France. Surtout, l’usine de Flins se verra confier en 2016 la production de 132000 Micra au lieu des 82000 prévues par l’accord. « Les engagements seront complètement tenus », a-t-il affirmé.

En contrepartie, les salariés ont accepté d’importantes concessions. « Pour la première fois en France, notre coût horaire du travail est en baisse de 4 % », a d’ailleurs souligné Marie-Françoise Damesin. Ainsi, le temps de travail a augmenté de 6,5 % en moyenne, sans contrepartie salariale. En outre, le plafonnement à 10 jours du nombre de jours de congés capitalisables a incité les salariés à les consommer pendant l’année en cours.

1 % de hausse salariale

Du côté des rémunérations, l’augmentation des salaires a été limitée à 1 % en 2014, après leur gel en 2013. Mais la prime d’intéressement a doublé en 2014 par rapport à 2013, note le constructeur.

Enfin, environ un tiers des suppressions d’emploi prévues (8 260 départs non remplacés sur les trois ans de l’accord) ont été réalisées. Il s’agit à 80 % de départs à la retraite ou de dispenses d’activité (avec maintien de 75 % du salaire) pour les salariés à trois ans de la retraite. Si les objectifs sont atteints, Renault recrutera ensuite 760 personnes en CDI sur les compétences critiques, comme l’accord le prévoit.

D’autres chantiers restent par ailleurs à mener, notamment la mutualisation des fonctions support sur les deux pôles régionaux, qui devrait se mettre en place à partir du mois de juin, ou la refonte de l’offre de formation interne.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI