E & C : Les 6es assises de la FNCD, qui se sont tenues le 21 mars, avaient pour thème “le dirigeant salarié au cœur du dialogue social et de la dynamique managériale”. Quelle est la place du cadre dirigeant dans le dialogue social ?
G. S. : Notre fédération, à travers ses différents réseaux adhérents, compte en France plus de 50 000 membres : des cadres supérieurs ou des dirigeants salariés, dont des DRH. Les dispositions du Code du travail relatives au temps de travail s’appliquent à eux; et, selon notre dernier baromètre, 65 % sont couverts par un accord spécifique de cadre dirigeant.
Par ailleurs, depuis de nombreuses années, nous faisons valoir notre rôle dans la bonne marche des entreprises et dans la mise en œuvre des stratégies. Nous avons également notre propre vision du dialogue social, qui n’est pas que revendicatif.
Or, malgré cela, les cadres dirigeants ne disposent pas de représentation légale, et nous ne pouvons pas voter aux élections professionnelles.
Nous demandons maintenant une reconnaissance inscrite dans les textes.
E & C : Qu’attendez-vous des pouvoirs publics ?
G. S. : Nous avons été les oubliés de la loi de 2008 sur la représentativité. C’est pourquoi nous avons poussé un amendement, soutenu par le député Gérard Cherpion, lors de l’examen de la loi sur la formation professionnelle et la démocratie sociale de mars 2014, organisant une mesure de la représentativité des syndicats ayant vocation à représenter les cadres dirigeants. Nous demandons donc la représentativité légale et la reconnaissance de la FNCD comme syndicat catégoriel.
E & C : Qu’est-il advenu de cet amendement ?
G. S. : Il a été rejeté, mais Michel Sapin, alors ministre du Travail, s’est engagé à se « pencher sur la question ». Nous attendrons que le nouveau gouvernement soit installé pour demander à être reçus par François Rebsamen, le ministre actuel.
E & C : Envisagez-vous un développement en direction des DRH ?
G. S. : Les DRH font partie des cadres dirigeants; nous avons pour objectif de nous rapprocher de l’ANDRH.
