Les DRH estiment qu’il vaut mieux ne pas parler de son engagement syndical pour se faire embaucher, révèle un sondage.
Le réseau d’information sociale Miroir social et le cabinet spécialisé dans les transitions professionnelles Oasys ont croisé les regards d’employeurs et de représentants du personnel sur la valorisation de l’engagement syndical*. Dans ce sondage, rendu public le 1er avril, les DRH estiment que certaines compétences acquises pendant un mandat sont un avantage pour un candidat (voir le graphique). Mais ils reconnaissent que cette expérience n’est pas facile à valoriser, a fortiori quand elle a laissé des traces sur Internet (première raison invoquée), qu’elle dure depuis longtemps, et que le mandat était à temps plein.
Et si les DRH devaient donner un conseil à un candidat, ils lui diraient (63 %) de ne pas faire figurer cette expérience sur son CV et de ne pas en parler (49 %) pendant un entretien d’embauche.
Message reçu par les syndicalistes qui, lorsqu’ils recherchent un emploi, préfèrent rester discrets sur leur activité militante : 59 % ne l’écrivent pas sur leur CV et 55 % n’en parlent pas lors d’un entretien. Mais ils auront du mal à échapper au contrôle de leurs références sur Internet, dont 59 % des DRH admettent qu’il est discriminant.
* Étude réalisée en mars 2014 auprès de 77 DRH et recruteurs en cabinet et de 136 représentants du personnel.