L’équité entre fumeurs et non-fumeurs au travail : c’est la question délicate à laquelle s’est attaché le spécialiste du recrutement Robert Half en interrogeant 200 directeurs et responsables administratifs (DAF) d’entreprises françaises. Car la pause cigarette a pour eux une traduction en termes de performance ; 81 % considèrent en effet que ces pauses entraînent des « problèmes de gestion du temps et de performance » au sein de leur entreprise et ce, « souvent », pour 18 % d’entre eux.

Pourtant, 67 % des entreprises ont réglementé ces pauses, dont 40 % en nombre et 27 % en temps. Cet encadrement, relativement inefficace apparemment, est mis en œuvre pour gérer le temps de travail et la production, et aussi pour limiter les conflits individuels. Car, avec la diminution du nombre de fumeurs et celle des espaces réservés à la tabagie et dans un contexte de recherche de productivité constante, près des deux tiers des DAF se disent confrontés à des revendications de non-fumeurs s’estimant lésés par rapport aux fumeurs (15 % « souvent » et 47 % « parfois »).

L’adoption de la cigarette électronique pourrait apaiser ces tensions naissantes, selon les auteurs du sondage, « à condition qu’elle soit autorisée dans les locaux ».