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Enquête

« Des synergies sont possibles entre les deux labels »

Enquête | publié le : 01.04.2014 | EMMANUEL FRANCK

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« Des synergies sont possibles entre les deux labels »

Crédit photo EMMANUEL FRANCK

E & C : Rapporté à la totalité des entreprises en France, le nombre de celles qui sont labélisées n’est pas très important. Est-il difficile d’accéder à ces distinctions ?

T. G. : Il est vrai que, si on le compare à la totalité des entreprises françaises, le volume d’entreprises labélisées n’est pas si honorable que cela.

Toutefois, je constate que leur nombre augmente régulièrement. Par ailleurs, la manière de comptabiliser les entreprises labélisées égalité, qui est globale et non par établissement, minore leur nombre. Nous allons aligner les méthodes de décompte des deux labels, ce qui permettra de mieux refléter la réalité.

Une fois que l’audit est démarré, peu d’entreprises sont rejetées. En revanche, nous stoppons régulièrement des candidatures avant l’audit. Par exemple, il arrive souvent que des entreprises qui souhaitent obtenir le label Égalité ne disposent même pas d’un rapport de situation comparée. Certaines retentent leur chance après s’être mises au niveau.

E & C : Faut-il fusionner les deux labels ?

T. G. : À peu près tout le monde est d’accord pour dire qu’il ne faut pas les fusionner. Pour autant, faut-il les laisser vivre chacun de leur côté ? Je pense que ce n’est pas très intéressant. En revanche, des synergies sont possibles entre les deux labels.

E & C : Êtes-vous optimiste sur leur avenir ?

T. G. : Oui. Les deux labels sont appréciés de l’État, des entreprises et des partenaires sociaux. Surtout, les thématiques qu’ils couvrent prennent une grande importance en ce moment : les périodes de crise économique sont propices aux discriminations, notamment au moment du recrutement et vis-à-vis des femmes, qui risquent de servir de variable d’ajustement.

E & C : Les labels sont-ils financièrement rentables pour l’Afnor ?

T. G. : Ce ne sont pas des produits explosifs en termes économiques car l’animation de la commission paritaire d’attribution prend du temps. L’État attend beaucoup des labels mais ne veut pas d’une politique tarifaire trop lourde. L’Afnor n’est donc pas uniquement à la recherche d’une rentabilité ; elle assure finalement une mission d’intérêt général qui, si elle devait être rapatriée au sein de l’État, occuperait de nombreux fonctionnaires.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK