À l’initiative du think tank l’Institut de l’entreprise, 40 spécialistes – consultants, juristes, économistes, sociologues ou responsables d’entreprise – décortiquent les enjeux économiques et sociaux de l’entreprise. Il s’agit d’abord pour les participants de rappeler l’urgence pour la France de prendre en compte les nouvelles exigences de compétitivité induites par la mondialisation. Privilégiant la logique de l’entreprise dans une perspective libérale, les auteurs abordent les problèmes en profondeur sans raccourcis simplificateurs. L’objectif est de favoriser un « pacte social de compétitivité », selon l’idée que la réussite des entreprises est une question d’intérêt national. Précisant les attentes des patrons en matière de simplification et d’allégement des contraintes et des charges pesant sur l’entreprise, les auteurs en appellent à un redressement de la performance de l’État au profit de l’ensemble des secteurs économiques, des entreprises, bien sûr, mais aussi des citoyens et des salariés. Un long chapitre consacré à la cohésion et au dialogue social aborde des thèmes majeurs de la gestion des RH comme le travail des seniors, les difficultés des cadres, les risques psychosociaux, le management du fait religieux. Sont également développés dans cette partie les problèmes posés par la faiblesse de l’audience syndicale ainsi que la question de savoir si la loi est la meilleure manière de faire progresser la cohésion sociale dans l’entreprise.

Sociétal 2014. France : la fin du déni ?

Sous la direction de Jean-Marc Daniel et de Frédéric Monlouis-Félicité, Eyrolles, 360 pages, 27 euros.