L’issue des élections municipales reste une inconnue jusqu’au lendemain du 30 mars, mais il existe une certitude concernant les collectivités : elles devront faire mieux avec moins… un refrain que connaissent aussi les DRH du privé. Sachant que la dotation de l’État aux collectivités locales est en baisse en 2014, la contrainte financière va peser lourdement sur l’administration de nombreuses villes, et plus précisément sur la gestion de leurs ressources humaines. Comment leurs DRH s’en débrouilleront-ils, alors que la masse salariale ou les effectifs d’un personnel sous statut ne peut constituer une variable d’ajustement ? Notamment en s’abstenant de remplacer les départs à la retraite. Parmi leurs chantiers, celui de la rémunération des agents (52 % des dépenses de fonctionnement selon la Cour des comptes) n’est d’ailleurs pas des moindres. Elle est bloquée depuis quatre ans: comment continuer à motiver les fonctionnaires territoriaux ? Ils auront, comme dans le secteur privé, à utiliser les outils financiers périphériques, tels qu’une meilleure protection sociale complémentaire ou des investissements en formation. Autre problématique: l’allongement des carrières et le vieillissement des collaborateurs, qui posent la question des conditions de travail, de l’absentéisme et de la mobilité interne. Leurs outils et leurs marges de manœuvre diffèrent. Il n’empêche, les DRH du public et ceux du privé affrontent aujourd’hui les mêmes défis.