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Éditorial

Le syndrome du survivant

Éditorial | publié le : 18.03.2014 | Guillaume Le Nagard

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Le syndrome du survivant

Crédit photo Guillaume Le Nagard

Bon nombre de réorganisations, et à plus forte raison les restructurations accompagnées de suppressions d’emploi, sont un traumatisme pour les salariés, y compris pour ceux qui demeurent dans les murs. Anxiété, dépression, culpabilité: les blessures intimes du “syndrome du survivant” menacent les rescapés des plans sociaux. Mais ces événements sont en outre de petits séismes pour l’organisation: mal préparés, ils sont susceptibles d’accroître la charge de travail de salariés déjà fragilisés. À tel point que la prévention des risques psychosociaux (RPS) ne peut plus, en de telles occasions, ressortir d’une gestion courante. Les représentants des salariés et les CHSCT sont de plus en plus à la manœuvre pour obtenir des analyses détaillées de la charge de travail dans la nouvelle organisation ainsi que des mesures spécifiques de prévention des RPS. Souci entendu par les juges dans le cas de la Fnac en 2012. Certaines entreprises prennent donc les devants avec des plans de prévention des risques dans le cadre du PSE. Mis à part une approche ou des convictions plus “sociales” que d’autres, elles y trouvent un intérêt en termes d’efficacité à venir: maintien de la qualité, des délais, des capacités à innover… etc. La poursuite du dialogue social en des heures souvent douloureuses, et y compris concernant ceux qui restent, peut parfois aider à cicatriser les plaies collectives et personnelles.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard